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Régionales: Dray regrette la "formule malheureuse" de Bartolone

Julien Dray conseiller régional PS d'Ile-de-France arrive au siège du PS à Paris le 14 décembre 2015

Julien Dray conseiller régional PS d'Ile-de-France arrive au siège du PS à Paris le 14 décembre 2015 - ERIC FEFERBERG, AFP/Archives

Julien Dray, conseiller régional PS d'Ile-de-France désormais dans l'opposition, a affirmé dimanche que la gauche avait "fait un mauvais deuxième tour" des régionales, pointant notamment la "formule extrêmement malheureuse" de "race blanche" utilisée par Claude Bartolone.

"Mon sentiment, c'est qu'on a fait un mauvais deuxième tour", a déclaré M. Dray sur France 3. "On s'est renfermé dans un conflit entre départements et dans un conflit d'identités. Et on a eu cette formule extrêmement malheureuse, même si elle était mal formulée, mais qui a été perçue par l'opinion comme extrêmement dangereuse. Celle sur +la race blanche+", a-t-il ajouté.

La formule était "elliptique parce qu'il ne disait pas qu'elle (Valérie Pécresse, Les Républicains, tête de liste de la droite et du centre qui a gagné les élections, NDLR) défendait la race blanche. Elle a intelligemment utilisé cela. Nous n'avons pas su sortir du piège qui nous était tendu" et cela "nous a fait perdre des voix", a-t-il considéré.

M. Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale, chef de file de la gauche rassemblée après le premier tour, avait affirmé entre les deux tours des régionales que sa rivale défendrait, "en creux", "la race blanche" contre les villes populaires.

"Ce n'était pas le candidat du 93 (la Seine-Saint-Denis). Claude Bartolone, c'était le candidat pour être le président de toute la région. Donc on n'opposait pas un département aux autres. On essayait de rassembler, de dire que chacun avait sa place dans cette Ile-de-France humaine que nous voulions construire", a expliqué M. Dray.

En démissionnant du conseil régional après sa défaite, a jugé cet élu PS, M. Bartolone "en a tiré toutes les conséquences, il fait place à une nouvelle génération". "Pour lui, je pense que c’est mieux comme ça."

Concernant le Parti socialiste, Julien Dray a par ailleurs jugé qu'il fallait "trouver des formules nouvelles pour que les gens s'investissent dans le débats d'idées".

Interrogé sur un éventuel changement de nom du PS, il a estimé qu'"à un moment donné, soit on fait quelque chose de totalement neuf et vous donnez le sentiment aux gens qu'ils sont partie prenante de cette nouveauté, soit vous dites +j'ai repeint la facade, revenez+".

La "question sur le changement de nom n'est pas la question prioritaire. Si le processus politique que voulons faire, c'est une grande coalition progressiste moderne, alors effectivement, la question des formes anciennes devra être dépassée", a-t-il ajouté.

la rédaction avec AFP