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Réforme des retraites: Dussopt garantit une revalorisation pour "1,8 millions de retraités" en septembre

Le ministre du Travail Olivier Dussopt quitte l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres, le 22 février 2023 à Paris

Le ministre du Travail Olivier Dussopt quitte l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres, le 22 février 2023 à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP

Le ministre du Travail défend une réforme "urgente pour l'équilibre du système" et affirme qu'il n'y "aura pas de perdants" dans ce changement profond que le gouvernement entend initier.

C'est une "réforme plus juste" que le ministre du Travail défend ce samedi dans les colonnes du Parisien, à trois jours de la mobilisation interprofessionnelle contre le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de la retraite et qui s'annonce massive. "Cette réforme est nécessaire et urgente pour l’équilibre du système en 2030", martèle Olivier Dussopt qui soutient le texte - vivement contesté - depuis jeudi au Sénat.

Dans son argumentaire, le ministre affirme que "près de 1,8 million de retraités actuels verront leurs retraites revalorisées, en septembre. Cela ira jusqu’à 100 euros par mois (...) Cela ne les rend pas riches. Mais c’est un effort substantiel, jamais concrétisé malgré les engagements depuis 20 ans."

"Pas de perdants dans cette réforme"

Et d'ajouter: "Il n’y aura pas de perdants dans cette réforme. Car les pensions ne baisseront pas. La réforme demande des efforts aux Français. Cela oui. Mais nous faisons en sorte qu’ils soient le plus justement répartis."

Face à ces changements profonds que veut initier le gouvernement, Olivier Dussopt - transfuge du parti socialiste (PS) - soutient que la révision du régime des retraites est "une réforme de gauche, qui aurait pu être portée par un gouvernement social-démocrate. Par rapport aux réformes précédentes, elle crée des droits qu’on ne connaissait pas, notamment sur la pénibilité et les aidants".

Le gouvernement demeure donc confiant sur cette réforme alors que, ce samedi, les principaux syndicaux ont à nouveau exprimé leur ferme opposition au projet. "Si Emmanuel Macron ne veut pas une France à l'arrêt et une semaine noire dans l'énergie, il vaudrait mieux qu'il retire sa réforme", a prévenu à l'AFP Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie.

"Dans une période avec une inflation, une crise énergétique et une sortie de pandémie, le blocage n’est pas la bonne solution. J’ai entendu un certain nombre d’expressions, non pas venues de l’intersyndicale mais de quelques fédérations de la CGT dans les Transports et l’Énergie dire, sous les applaudissements de Jean-Luc Mélenchon, qu’ils souhaitaient mettre l’économie à terre. On peut avoir une opposition, mais le blocage n’est pas une solution pour le pays", a répété Olivier Dussopt.

Mardi 7 mars, les services de renseignement attendent entre 1,1 et 1,4 million de manifestants partout en France.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV