Mineurs percutés à scooter à Paris: Éric Zemmour "favorable" à la méthode du "contact tactique"

L'ancien candidat à la présidentielle est revenu sur la course-poursuite entre des policiers et des adolescents qui s'est achevée par un accident. Un policier a été mis en examen.

Le président de Reconquête Éric Zemmour a affirmé ce dimanche sur le plateau de "BFM Politique" qu'il fallait que les policiers qui suivaient des jeunes à scooter, le 13 avril dernier, les percutent.

Interrogé sur cette question, l'ancien candidat à la présidentielle répond par l'affirmative. "Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c'est-à-dire ce qu'ils appellent le contact tactique", a-t-il appuyé.

Cette méthode consiste à faire chuter le suspect en fuite en le percutant. Elle est autorisée par la police de Londres.

"C'est très dangereux ces rodéos", a souligné Éric Zemmour, rappelant que les conducteurs étaient mineurs. "L'un était sans casque, il faisait du rodéo qui est interdit par la loi et en plus ils sont en délit de fuite", déplore-t-il.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois jeunes rentraient chez eux quand ils ont été contrôlés par les forces de l'ordre. La préfecture de police assure que les policers ont souhaité contrôler les passagers de l'engin, dont l'un était sans casque. Les officiers affirment que la conductrice aurait refusé d'obtempérer et aurait emprunté un sens interdit avant de perdre le contrôle du véhicule, puis de chuter.

Une adolescente dans un état grave

La conductrice de 17 ans du scooter a été hospitalisée dans un état grave. Vendredi dernier, son pronostic vital n'était plus engagé, selon le parquet. Son frère de 13 ans a été blessé au foie et un autre passager, âgé de 14 ans, touché au genou.

"On fait comme d'habitude des délinquants des victimes et comme d'habitude des policiers des agresseurs", a-t-il par ailleurs dénoncé, faisant référence aux poursuites visant l'un des policiers.

Ce dernier a été mis en examen pour violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours pour deux des mineurs et moins de 8 jours pour le troisième et placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d'avoir percuté un scooter à bord duquel se trouvait trois adolescents. Deux autres policiers ont aussi été placés en garde à vue.

Les trois jeunes, âgés de 17, 14 et 13 ans, dont l'un ne portait pas de casque, avait été poursuivi par une voiture de police, et avait chuté. L'avocat des familles des adolescents a annoncé avoir déposé plainte pour tentative d'assassinat par personne dépositaire de l'autorité publique, avec arme par destination, sur personnes mineures.

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