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Fin de vie: Marion Maréchal évoque une "remise en cause de l'interdiction de tuer"

Selon la vice-présidente du parti Reconquête, le débat sur la fin de vie est "une question abyssale dont on ne maîtrise pas les conséquences".

Plutôt que "fin de vie", elle préfère parler "d'euthanasie"... voire d'une forme de permis de tuer. Invitée de BFM Politique ce dimanche, la vice-présidente du parti Reconquête Marion Maréchal a considéré le débat sur la fin de vie, qui devrait faire l'objet d'une consultation citoyenne prochaine en France, comme un sujet "extrêmement dangereux".

"Si demain vous remettez en cause l'interdit de tuer, parce que c'est de ça dont on parle, vous savez quand ça commence, vous ne savez pas quand ça s'arrête", estime-t-elle.

L'ancienne députée s'est notamment positionnée sur l'exemple de la Belgique, repris régulièrement comme référence sur la question de la fin de vie.

"Aucun crédit" accordé au Comité d'éthique

Assurant qu'"un décès sur 40 en Belgique est concerné par l'euthanasie" (il y avait eu en 2021 plus de 2600 cas répertoriés en Belgique, selon les chiffres officiels), Marion Maréchal dénonce l'élargissement de la pratique à plusieurs profils de patients au fil du temps:

"Aujourd'hui il y a un débat en Belgique pour savoir si on devrait l'étendre aux personnes atteintes d'Alzheimer", assure-t-elle. "Ce qui me terrifie là-dedans, c'est qu'on va vers une question abyssale dont on ne maîtrise pas totalement les conséquences."

Elle dit également penser "à ces personnes âgées qui se retrouvent dans des Ehpad" et qui, même sans avoir envie de mourir, feront ce choix pour "ne pas représenter un poids pour la famille". La vice-présidente de Reconquête considère comme "absolument inhumain" l'idée de leur imposer ce choix.

Sur BFMTV ce dimanche, Marion Maréchal affirme également ne donner "aucun crédit" au Comité d'éthique qui s'est positionné en faveur de la fin de vie, reprochant les changements de position du Comité sur la question depuis quelques années.

Louis Augry