Colère des agriculteurs: Marion Maréchal juge les gardes à vue "excessives"

La présidente de Reconquête a renvoyé la responsabilité de la colère agricole à l'exécutif, en adressant un franc soutien aux agriculteurs, malgré les interpellations de 91 personnes dans le marché de Rungis mercredi.

Si Gérald Darmanin semble plutôt s'être distingué pour sa clémence envers les agriculteurs ces derniers jours, Marion Maréchal met en cause sa doctrine de maintien de l'ordre ce jeudi 1er février sur BFMTV-RMC. Les 91 interpellations sur le marché de Rungis (Val-de-Marne) de la veille ont conduit à 79 gardes à vue qui sont "excessives", selon la vice-présidente exécutive de Reconquête, le parti d'extrême droite d'Éric Zemmour.

Le ministre de l'Intérieur, qui appelle les forces de l'ordre à la "grande modération" depuis des jours, avait fait de l'entrée sur le marché de gros une "ligne rouge", au même titre qu'une intrusion dans Paris et ses aéroports.

Marion Maréchal "comprend" les agriculteurs

"La limite est toujours la violence sur les personnes et la casse", avance Marion Maréchal. "Mais en l’occurrence les personnes mises en garde à vue, manifestement ne sont pas responsables, d’un saccage tel que cela a pu être dit", estime-t-elle, alors que le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a évoqué des "dégradations".

La nièce de Marine Le Pen se place "du côté des agriculteurs" et renvoie la responsabilité à l'exécutif:

"Je regrette, mais je comprends qu’ils puissent arriver à ce type de choses pour pouvoir enfin obtenir ne serait qu’un minimum d’intérêt ou d’écoute de la part de ce gouvernement aveugle et hostile à leur profession", tacle-t-elle.

Avant de dénoncer "la mise en concurrence de ce secteur" ou des "règles et normes absurdes". Marion Maréchal défend la mobilisation et insiste sur ses enjeux pour la "souveraineté de notre pays", alors que ces derniers, de moins en moins nombreux, subissent "le plus grand plan social des dernières décennies", selon l'ancienne députée du Vaucluse.

"Quand ils se mobilisent, ils ne se mobilisent pas seulement pour des raisons corporatistes, mais pour l’ensemble de la France et des Français", dit-elle.

Baptiste Farge