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Rassemblement syndical autorisé au Stade de France: la gauche se félicite

Marine Tondelier le 12 janvier 2023 à Paris pendant ses vœux aux journalistes.

Marine Tondelier le 12 janvier 2023 à Paris pendant ses vœux aux journalistes. - Emmanuel DUNAND / AFP

Plusieurs élus de gauche se sont exprimés après la suspension de l'arrêté qui interdisait le rassemblement syndical aux abords du Stade de France.

"Tout ça pour ça". L'adjoint à la mairie de Paris Ian Brossat a réagi sur Twitter après la suspension de l'arrêté préfectoral qui interdisait le rassemblement syndical aux abords du Stade de France à l'occasion de la finale de la Coupe de France. Le porte-parole du PCF s'était insurgé sur BFMTV quelques heures plus tôt et avait dénoncé une décision "complètement absurde".

D'autres élus de gauche se sont également félicités de cette décision de justice. Le député LFI Thomas Portes, notamment, qui a salué sur Twitter la "victoire de l'intersyndicale" avant d'appeler à se rassembler aux abords du stade "pour distribuer des cartons rouges et des sifflets". Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, s'est quant à elle fendue d'un tweet avec l'image d'un arbitre agitant un carton rouge.

Le député PS Arthur Delaporte s'est aussi exprimé sur le réseau social pour se réjouir d'une "nouvelle défaite des représentants de l'État qui instrumentalisent les lois anti-terroristes pour contenir les mobilisations sociales".

"L'État de droit, la liberté d'expression, plus forts que les caprices monarchistes de Macron!", a salué de son côté la députée LFI Nadège Abomangoli.

Vendredi, la préfecture de police avait interdit le rassemblement syndical prévu à l'occasion de la finale de la Coupe de France alors qu'Emmanuel Macron assistera à la finale.

"Pas de risque" pour la sécurité des spectateurs

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait pris cet arrêté en raison notamment du "flux de spectateurs énorme" avec 78.000 personnes attendues au stade, a-t-il expliqué sur RMC ce samedi.

La préfecture de police avait aussi affirmé dans un communiqué publié vendredi que l'"usage de sifflets pendant la rencontre ne manquerait pas de conduire à l'interruption du match" en raison de la "perturbation de l'arbitrage", entraînant un risque de "heurts dans les tribunes voire d'envahissement de la pelouse".

Plusieurs membres de la gauche avaient dénoncé cette interdiction. Cet après-midi, l'intersyndicale a finalement annoncé que l'arrêté était suspendu. Elle avait saisi le tribunal administratif, qui a estimé que le préfet de police n'avait pas démontré que le "rassemblement objet du litige présenterait un risque particulier au regard de la sécurité des spectateurs se rendant au match et des usagers de la voie publique", selon la décision consultée par BFMTV.

Lola Dhers