Rama Yade, candidate à sa propre succession

La secrétaire d’Etat chargée des Sports, Rama Yade, invitée de Bourdin Direct ce lundi sur RMC, ne cache pas sa volonté de conserver sa fonction en vue du prochain remaniement ministériel.

Après avoir réagi aux propos tenus par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, sur les femmes en politique, la secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade, invitée de Bourdin Direct sur RMC ce lundi, a confié son envie d’être reconduite dans ses fonctions, en vue du prochain remaniement ministériel.

« Les femmes en politique ont de la testostérone »

En visite à Washington ce week-end, Christine Lagarde a déclaré sur la chaîne ABC : « Les femmes à des postes de pouvoir projettent moins de libido, moins de testostérone que les hommes, cela aide en politique ». Un avis que ne partage pas Rama Yade, qui rectifie : « Les femmes en politique ont de la testostérone. La politique, c’est violent, c’est dur, c’est compétitif, et si les femmes sont tendres, ça ne passe pas. La réalité de la vie politique est d’une extrême violence. »

« Je suis très bien au ministère des Sports »

Malgré tout, la secrétaire d’Etat aux Sports ne se voit pas sortir du gouvernement au prochain remaniement. Interrogée sur son engagement, elle répond : « Oui, bien sûr, [j’aimerais conserver mon secrétariat d’Etat], parce que par rapport à cette extrême violence, il y a aussi beaucoup de passion, et de plaisir. Je suis très bien au ministère des Sports. C’est un ministère de projets. Mes prédécesseurs, Jean-François Lamour ou Marie-Georges Buffet, sont restés cinq ans. C’est un ministère où il y a 125 fédérations, des collectivités, le Parlement… Donc, quand vous avez une idée, vous devez d’abord tester, concerter… Une fois que tout le monde est d’accord, vous devez expertiser, budgétiser, et ensuite seulement vous devez lancer le projet. Ça ne se fait pas en quelques semaines. Il faut avoir le temps de développer ses projets. »

Elle reste néanmoins prudente : « En politique, je n’ai jamais fait état d’un quelconque désir pour tel ou tel poste. J’ai compris, depuis que je suis engagée en politique, que c’est la meilleure manière de ne pas l’obtenir. Je préfère donc nourrir des vœux secrets plutôt que de les mettre sur la place publique. C’est le Président qui décidera. Depuis 3 ans que je suis au gouvernement, j’ai vu passer des remaniements… En tout cas, je suis heureuse d’être là où je suis parce que c’est un ministère très républicain et très fédérateur. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Rama Yade chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

bourdinandco