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Politique

Quinze maires LR veulent renouveler le cadre du dialogue entre l'État et les collectivités

Christian Estrosi, le 31 mars 2017, à Paris

Christian Estrosi, le 31 mars 2017, à Paris - ERIC PIERMONT / AFP

Les élus signataires du texte craignent de ne plus peser sur la scène nationale depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul des mandats.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, fait partie des signataires de la tribune à paraître ce mercredi dans Nice Matin et Var matin. Aux côtés de 14 élus Les Républicains, il demande le renouvellement "du cadre du dialogue entre l'État et les Collectivités", afin de pouvoir se "prononcer en amont sur toutes les réformes" les concernant.

"Ce dialogue se doit d'être fondé sur le contrat et l'évaluation", affirment les élus qui estiment qu'"avec la mise en oeuvre de la fin du cumul des mandats, notre pays écrit aujourd'hui une nouvelle page de son histoire".

"Les lois et réglementations à venir ne pourront pas se faire sans les maires de France. Après Nice, Berlin, Paris, Londres, Stockholm, Barcelone, qui peut contester que les modes opératoires récents utilisés pour semer la mort et la terreur dans nos villes ne positionnent les maires, premiers gestionnaires des espaces publics, en première ligne face au terrorisme?", s'interrogent-ils.

Selon eux, "refuser de tendre vers une ère de mutualisation de l'information et des moyens, et ne pas faire évoluer la culture partenariale entre l'État et les gestionnaires des collectivités, serait une grave erreur. Nos partis politiques sont eux-mêmes confrontés à un défi dans leurs relations avec les élus".

"Nous ne pouvons être en dehors du débat"

"Nous, qui représentons 70% de la commande publique, qui incitons au développement économique, qui créons de l'emploi, qui garantissons de la cohésion sociale, qui gérons tout simplement le quotidien, nous ne pouvons être en dehors du débat à cause de ce changement institutionnel", ajoutent-ils.

"Au seul service de l'intérêt général, au-dessus des clivages partisans et dans le respect des fonctions régaliennes de l'État, nous voulons prendre toute notre part au redressement de notre pays et ainsi aider la France à être une voix plus forte dans le concert des Nations", insistent-ils.

Ces quinze maires sont Christian Estrosi (Nice), Gil Averous (Châteauroux), Christophe Béchu (Angers), Delphine Burkly (Paris IXe), Olivier Carré (Orléans), Alain Chrétien (Vesoul), Jean-Paul David (Guillaumes, Alpes-Maritimes), Jean-Luc Moudenc (Toulouse), Louis Nègre (Cagnes-sur-Mer), Luc Lemmonier (Le Havre), Gaël Perdriaux (Saint-Etienne), Michel Py (Leucate), Arnaud Robinet (Reims), Jean Rottner (Mulhouse), Joseph Segura (Saint-Laurent-du-Var).
J.P. avec AFP