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Politique

Que penser du « casse-toi, pauvre con » de Sarkozy ?

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La polémique enfle suite à l'insulte adressée par Nicolas Sarkozy à un visiteur du Salon de l'agriculture. Le directeur de BVA Opinion revient sur ce franc-parler, "marque de fabrique" de l'ancien candidat aux Présidentielles.

Une attitude indigne d'un Président de la République pour la gauche, un réflexe de défense légitime pour la droite : la réponse de Nicolas Sarkozy à un homme qui refusait de lui serrer la main samedi 23 février au Salon de l'agriculture a alimenté la polémique tout le week-end.

Dans une vidéo diffusée sur internet (Le Parisien.fr), un visiteur lance à Nicolas Sarkozy : " Ah non, touche-moi pas". Réponse du Président : "Casse-toi alors". "Tu me salis", répond le badaud. "Casse-toi alors, pauvre con", conclut le Président. La séquence serait passée inaperçue si un journaliste, pris dans la bousculade, n’avait capté ses images et ses propos. Le lendemain des faits, la vidéo de 45 secondes a déjà été visionnée plus de 700 000 fois.

Jérôme Sainte-Marie, le directeur de l'Institut de sondage BVA Opinion, rappelle que ce franc-parler du candidat Sarkozy était considéré par beaucoup comme une qualité lors de la campagne présidentielle. « Nicolas Sarkozy était celui qui disait tout haut ce que les français pensaient tout bas. C’était même sa marque de fabrique. » Mais, choqué par ce dérapage, il explique que « les règles du jeu ont changé depuis qu’il a été élu président de la République ». « Pour habiter la fonction pleinement, il convient, pour les français, de maîtriser davantage ses éléments de langage », conclut-il, intransigeant.

La rédaction, avec Sébastien Gilles