BFMTV
Politique

Quasi-consensus sur le calendrier des primaires au PS

Le calendrier des primaires à gauche proposé par une commission interne et débattu mardi au Parti socialiste satisfait tous ses dirigeants sauf l'ancien premier secrétaire du parti François Hollande. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Le calendrier des primaires à gauche proposé par une commission interne et débattu mardi au Parti socialiste satisfait tous ses dirigeants sauf l'ancien premier secrétaire du parti François Hollande. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS - Le calendrier des primaires à gauche proposé par une commission interne et débattu mardi au Parti socialiste satisfait tous ses dirigeants...

PARIS (Reuters) - Le calendrier des primaires à gauche proposé par une commission interne et débattu mardi au Parti socialiste satisfait tous ses dirigeants sauf l'ancien premier secrétaire du parti François Hollande.

Le rapport dévoilé lundi prévoit un vote en octobre 2011 avec deux hypothèses: une campagne courte et un vote à partir de septembre si quatre candidats ou moins se présentent ou un tour préalable avant la mi-juillet pour ne garder que les candidats obtenant plus de 10% des voix.

Ce projet devrait presque faire consensus au bureau national, qui se tient ce mardi à partir de 17h00, à en croire les dirigeants qui se sont exprimés sur ce processus de primaires comme les Etats-Unis en connaissent.

Il satisfait même les partisans de Dominique Strauss-Kahn, qui auraient souhaité un vote plus tardif pour que le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) puisse se consacrer au G20 sous présidence française, qui s'achèvera en novembre 2011.

"S'il le souhaitait, il pourrait parfaitement s'immiscer dans ce calendrier", a dit sur i

"Ce n'est ni favorable ni défavorable, c'est un calendrier qui permet de gagner (...) Nous avons trouvé un bon équilibre qui permet à tout le monde de se présenter et de sélectionner notre candidat dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté.

MÉDIANE

Arnaud Montebourg, président de la commission de la rénovation du PS, a dit avoir cherché une position médiane.

"Entre ceux qui disent c'est trop tôt et ceux qui disent c'est trop tard, il faut bien de toute façon trouver une solution, donc on a fait un poids moyen avec des ajustements", a-t-il dit sur France 2. "Donc je pense que ça ne devrait pas poser problème pour se mettre d'accord".

"Je crois que le calendrier retenu permet à Dominique Strauss-Kahn, comme à tous les autres, de se situer confortablement", a-t-il dit.

La candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s'est dite prête dimanche à s'intégrer dans le processus des primaires et a prôné la mise en place d'un "dispositif gagnant collectif" avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, quitte à sacrifier son ambition personnelle.

Dans un communiqué transmis mardi, elle souligne "le très bon travail accompli par Arnaud Montebourg" sur les primaires.

Laurent Fabius estime que l'élection du candidat en octobre permettra, comme le montre le cas Royal, de rassembler la gauche et de choisir un candidat unique parmi les poids lourds du PS.

"Je ne crois pas qu'il y aura un énorme suspense" lors des primaires, a dit l'ancien Premier ministre sur Radio Classique.

"Tous ceux qui disent tous les jours qu'ils seront candidats n'auront à peu près aucune chance. Et ceux qui ont des chances aujourd'hui ne sont pas candidats", a-t-il dit.

Il s'agit d'une allusion à François Hollande et Manuel Valls, candidats déclarés aux primaires à l'inverse du premier secrétaire du PS Martine Aubry et du patron du FMI, qui ne sont pas encore officiellement entrés dans la course.

François Hollande plaide, lui, pour une campagne plus rapide, de façon à ne pas laisser Nicolas Sarkozy seul en piste pendant le G20, dont il prendra la présidence en novembre prochain et sur lequel il compte s'appuyer pour lancer sa campagne en vue de 2012.

"Notre candidat doit avoir le temps de proposer, de rassembler et de convaincre", dit-il dans Libération.

"C'est pourquoi je propose que son nom soit connu avant l'été 2011, c'est-à-dire au mois de juin", ajoute l'ancien Premier secrétaire du PS.

Au-delà de la date du scrutin se pose la question de la déclaration de candidature. Début mai, propose François Hollande, en juin, dit Martine Aubry en accord avec la commission Montebourg.

Mais Arnaud Montebourg souhaiterait que les candidats se fassent connaître dès la fin 2010 de manière à définir précisément le déroulement des opérations en janvier.

Clément Guillou, édité par Yves Clarisse