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Politique

PS: Marylise Lebranchu "désolée" par l'ambiance au sein du parti

Marylise Lebranchu assiste "désolée" aux tensions qui règnent au PS.

Marylise Lebranchu assiste "désolée" aux tensions qui règnent au PS. - Bertrand Guay - AFP

La ministre de la Fonction publique a réagi vendredi aux tensions, querelles et déclarations interposées qui se sont enchaînées cette semaine entre les membres du Parti socialiste.

Elle ne prendra pas part aux débats et appelle désormais à un cessez-le-feu au sein du Parti socialiste. Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, s'est exprimée vendredi matin au terme d'une semaine très tendue au PS. Se disant "désolée" par "l'ambiance globale", la ministre a appelé les socialistes, au micro de Radio classique/LCI, à cesser de "s'envoyer des petites phrases qui désespèrent les gens".

Après les critiques acerbes de Martine Aubry le week-end dernier, l'abstention des "frondeurs lors du vote du Budget, les propos de Benoît Hamon, auxquels s'ajoutent ceux du Premier ministre, Manuel Valls, c'est une Marylise Lebranchu atterrée, qui reproche aux socialistes qui se chamaillent "de ne rien apporter à la politique".

Révolte de la population

La ministre de la Fonction publique, plutôt discrète habituellement, accuse même le PS d'avoir "une responsabilité sur l'ambiance politique globale".

Sa méthode pour sortir de cette ambiance de plus en plus délétère consiste désormais à appeler les socialistes à regarder les contributions des états généraux plutôt que de s'affronter sur la scène publique. Les petites phrases "désespèrent les gens, révoltent la population", déplore-t-elle. 

L'arrivée des tweets en cause?

Pour éviter que d'autres affrontements publics n'éclatent, Marylise Lebranchu incite les membres de son parti à faire preuve de réflexion. "Sans doute, l'arrivée des tweets a envenimé les choses, les gens se répondent et ne peuvent pas se contrôler suffisamment. Je pense que dans ces cas-là, il faut prendre une heure, deux heures, trois heures, quatre heures de réflexion avant de dire quelque chose", a conseillé la ministre.

Marylise Lebranchu souhaite que les ministres sortis du gouvernement puissent servir le parti. "Ils peuvent rester militants, faire leurs contributions aux états généraux, comme l'a fait d'ailleurs Martine Aubry, aller expliquer sur le terrain", conclut Marylise Lebranchu, proche de... la maire de Lille.

J.C. avec AFP