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PS et syndicats exigent une refonte de la réforme des retraites

Le syndicat Force ouvrière, ainsi que le Parti socialiste français, ont déclaré mercredi que le projet de réforme des retraites devait être entièrement revu, après le succès de la journée de protestation ayant rassemblé mardi de 1,1 à 2,7 millions de mani

Le syndicat Force ouvrière, ainsi que le Parti socialiste français, ont déclaré mercredi que le projet de réforme des retraites devait être entièrement revu, après le succès de la journée de protestation ayant rassemblé mardi de 1,1 à 2,7 millions de mani - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste français et le syndicat Force ouvrière ont déclaré mercredi que le projet de réforme des retraites devait être...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste français et le syndicat Force ouvrière ont déclaré mercredi que le projet de réforme des retraites devait être entièrement revu, après le succès de la journée de protestation ayant rassemblé mardi de 1,1 à 2,7 millions de manifestants.

Nicolas Sarkozy doit annoncer en milieu de journée au conseil des ministres les "avancées" qu'il propose sur ce projet qui est le principal de la fin de son mandat.

Les mesures-clefs sont le passage de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans, et le recul de 65 à 67 ans de l'âge ouvrant le droit à pension complète, points présentés comme non négociables.

Sont donc attendues des avancées techniques sur les retraites dans les métiers considérés comme pénibles et le régime des personnes ayant cotisé à plusieurs régimes de retraites, les "polypensionnés".

Le Premier secrétaire du parti socialiste Martine Aubry a préconisé de tout recommencer. "Il y a une autre façon de traiter le problème des retraites, c'est ce que nous allons dire et c'est pourquoi il faudrait reprendre tout à zéro", a-t-elle dit sur France 2.

Elle estime qu'il faut modifier le financement prévu car, selon elle, il repose à 92% sur les salariés et les retraités. Les hauts revenus et la finance ont été à ses yeux totalement épargnés.

Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a déclaré par avance sur France Info que les "avancées" qui étaient prévues étaient insuffisantes compte tenu de l'ampleur du mécontentement.

"Nous, ce qu'on demande, c'est que le gouvernement abandonne son projet pour qu'on discute sérieusement d'un autre projet en termes de financement et qui prenne en compte le maintien des droits et la question de la pénibilité", a-t-il dit.

"Encore un effort, M.le président, bougez plus. Il faut réécrire complètement le texte", a-t-il ajouté.

Les responsables des syndicats devaient se rencontrer dans la journée pour décider probablement d'une nouvelle journée de grève et de manifestations avant la fin du mois, voire plusieurs.

La CFDT a parlé du 15 septembre, jour prévu pour le vote du projet à l'Assemblée en première lecture, presque acquis puisque l'UMP y bénéficie d'une majorité écrasante. Jean-Claude Mailly a évoqué aussi cette date.

Plusieurs personnalités du gouvernement ont dit mercredi matin qu'il n'était pas question de revenir sur les piliers de la réforme.

"Quand certains responsables politiques et notamment le Parti socialiste, nous disent qu'il faut retirer cette réforme, ce n'est tout simplement pas possible", a dit le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand sur RTL.

"Quand il y a des manifestants qui disent 'il faut des précisions, il faut des avancées notamment sur la pénibilité, les polypensionnés', là oui, il y a une nécessité de continuer le dialogue", a-t-il ajouté.

Thierry Lévêque, édité par Pascal Liétout