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Politique

Protestations contre la venue d'Ali Bongo à l'Elysée

Des opposants gabonais soutenus par Jeudi Noir ont manifesté lundi à Paris pour protester contre la venue d'Ali Bongo, qui a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy. /Photo prise le 21 février 2011/REUTERS/Philippe Wojazer

Des opposants gabonais soutenus par Jeudi Noir ont manifesté lundi à Paris pour protester contre la venue d'Ali Bongo, qui a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy. /Photo prise le 21 février 2011/REUTERS/Philippe Wojazer - -

PARIS (Reuters) - Des opposants gabonais soutenus par Jeudi Noir ont manifesté lundi à Paris pour protester contre la venue d'Ali Bongo, qui a été...

PARIS (Reuters) - Des opposants gabonais soutenus par Jeudi Noir ont manifesté lundi à Paris pour protester contre la venue d'Ali Bongo, qui a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy.

Pour l'association Survie, qui milite pour une réforme de la politique de la France en Afrique, cette réception officielle du président gabonais "disqualifie une fois de plus la diplomatie française", sévèrement critiquée pour son attitude à l'égard du régime tunisien.

Une dizaine de militants d'un collectif pour la libération du Gabon ont pénétré dans la cour d'un hôtel particulier appartenant à l'Etat gabonais pour dénoncer les "biens mal acquis" par Ali Bongo, qui a succédé à son père Omar Bongo en août 2009.

Ils ont été délogés du bâtiment du VIIe arrondissement à la mi-journée par les forces de l'ordre, de même que les autres manifestants qui les attendaient à l'extérieur, dont ceux de Jeudi Noir, un collectif délogé il y a trois jours d'un bâtiment proche de l'hôtel Matignon.

Au total, 35 personnes ont été interpellées pour vérification d'identité, selon la préfecture de police.

"En plein 'dictateur-gate' pour Michèle Alliot-Marie et François Fillon, Nicolas Sarkozy maintient le cap d'un soutien fidèle et assumé aux régimes autocratiques en Afrique en recevant Ali Bongo", déplore l'association Survie.

Elle écrit dans un communiqué qu'Ali Bongo a été reçu à l'Elysée alors que l'opposition gabonaise qui s'est rassemblée depuis janvier "appelle à de larges manifestations ce même jour pour exiger le départ d'un président usurpateur".

Des défenseurs des droits de l'homme estiment que le vent de révolte qui souffle dans les pays arabes est de nature à relancer le mouvement contre les "biens mal acquis" dans plusieurs Etats africains.

En novembre dernier, la cour de Cassation française a validé la plainte de plusieurs ONG contre les détournements de fonds des familles Bongo, Nguesso et Obiang, au pouvoir au Gabon, au Congo-Brazzaville et en Guinée-Equatoriale respectivement.

Gérard Bon, édité par Patrick Vignal