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Politique

Protestantisme et Occupation: Maréchal-Le Pen s'excuse après une "indignation compréhensible"

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen, le 4 mai 2015 au siège du FN, à Nanterre.

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen, le 4 mai 2015 au siège du FN, à Nanterre. - Stéphane de Sakutin/AFP

La candidate FN aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur tenté d'éteindre l'incendie provoqué par la diffusion "par son équipe" sur sa page Facebook de propos mettant sur le même plan la Réforme protestante et l'Occupation allemande. "Loin de moi est l'idée de voir dans le protestantisme une agression à l'égard de l'identité de notre région et de notre nation", a plaidé Marion Maréchal-Le Pen.

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a tenté mardi de calmer l'indignation "compréhensible" provoquée par la diffusion erronée "par son équipe" de propos mettant sur le même plan la Réforme protestante et l'Occupation allemande.

Dans un communiqué, la candidate aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) s'est dite "désolée" par ce "malentendu", en soulignant n'avoir pas prononcé un extrait controversé de son discours au Pontet (Vaucluse) le 5 juillet.

La Fédération protestante de France émue

Cet extrait, qui s'était pourtant retrouvé sur la page Facebook de la députée du Vaucluse, affirmait:

"La Provence est une terre d'identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l'invasion sarrasine, résistance face à la terreur révolutionnaire, face à la réforme protestante, face à l'occupant allemand, face au funeste projet de l'Union européenne en 2005".

La Fédération protestante de France (FPF), principale organisation représentative du protestantisme, avait exprimé sa "vive réprobation", dénonçant une association "scandaleuse" et "irresponsable".

"Le fruit d'un malentendu"

Dans une lettre adressée au président de la FPF, François Clavairoly, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen réaffirme ne pas avoir tenu ces propos.

"Les extraits que vous avez pu lire sur internet, et qui ont suscité votre indignation, tout à fait compréhensible, sont le fruit d'un malentendu que je tiens à éclaircir", écrit-elle.

"Consciente qu'évoquer la Réforme protestante dans un même passage que l'Occupation allemande ou la Terreur révolutionnaire aurait pu provoquer une incompréhension légitime, j'ai retiré cet extrait de mon intervention en tribune. Néanmoins, les propos diffusés sur mes réseaux sociaux par mon équipe étaient issus d'une version écrite initiale non corrigée et différente de mon discours prononcé à l'hippodrome du Pontet", a expliqué Marion Maréchal-Le Pen.

"Ma famille paternelle est protestante"

"Je suis d'autant plus désolée de ce malentendu que ma famille paternelle est de confession protestante et mon grand-père pasteur. Cet héritage familial m'a permis de recevoir une éducation religieuse protestante dans mon enfance en parallèle du catéchisme catholique", poursuit la députée frontiste.

"Vous comprendrez donc, Monsieur le Président, que loin de moi est l'idée de voir dans le protestantisme une agression à l'égard de l'identité de notre région et de notre nation. Bien au contraire, les protestants ont contribué, aux côtés des catholiques, à la renommée culturelle et intellectuelle de notre région", conclut la députée.

C. P. avec AFP