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Primaire à gauche: après "mûre réflexion", Marisol Touraine ne se présentera pas

Marisol Touraine, le 11 janvier 2016.

Marisol Touraine, le 11 janvier 2016. - Capture d'écran BFMTV

"Je considère que la campagne qui s'ouvre peut permettre au projet de la gauche de s'incarner, sans qu'une candidature supplémentaire soit nécessaire", écrit La ministre de la Santé sur son blog.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi qu'après "s'être longuement interrogée", elle a décidé de ne pas se présenter à la primaire de la gauche organisée par le PS, malgré les "nombreux" messages l'invitant à se porter candidate.

"Après mûre réflexion, et au nom de la responsabilité collective, je considère que la campagne qui s'ouvre peut permettre à ce projet (de la gauche, Ndlr) de s'incarner, sans qu'une candidature supplémentaire soit nécessaire", écrit Marisol Touraine sur son blog.

La socialiste, qui appelle à "rassembler le plus largement possible" autour des "valeurs" de la gauche, prévient toutefois que "ce rassemblement ne se proclame pas".

"Plus de candidature naturelle"

Il "n'est attaché à aucun candidat par principe, parce qu'il n'y a plus de candidature naturelle", souligne-t-elle.

"Pour gagner, il ne faut pas avoir pour ambition de faire de la primaire un mode de désignation anticipé du nouveau chef des socialistes", poursuit-elle. "Ce temps-là viendra plus tard. Et à ce moment-là, chacun sera comptable de ses engagements, de sa cohérence et de son bilan."

Elle appelle en outre la gauche à ne pas se "perdre dans les débats identitaires". "Il faudra être lucide sur les nouveaux défis posés à notre modèle d'intégration tout en assumant clairement la laïcité comme un cadre d'expression individuelle et non comme une négation de la religion", développe-t-elle.

"Pour gagner, il faudra défendre un Etat partenaire d'une société libre et créative, proposer un exercice démocratique nouveau, ne confondant pas fermeté des convictions et autoritarisme de la décision", ajoute-t-elle. "Je ne me résigne pas à un duel entre la droite et l'extrême droite", conclut-elle, "j'ai la conviction que la victoire est possible".

V.R. avec AFP