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Politique

Présidentielle: ce qui vous intéresse vraiment !

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Et si les hommes politiques se trompaient de campagne ? Sondage après sondage, les Français le martèlent: ils veulent qu’on leur parle emploi, pouvoir d’achat, éducation. Alors qu'on leur parle immigration, dette et sécurité…

A quelques semaines du 1er tour de la présidentielle, les Français sont clairs envers les candidats: « Parlez-nous de ce qui nous intéresse ! ». C'est à dire d'emploi, de pouvoir d'achat ou encore d'éducation. En épluchant les dernières enquêtes réalisées par l'institut CSA pour RMC, on constate par exemple que la lutte contre le chômage est le sujet numéro 1 pour 50% de nos concitoyens. Et même pour 70% des ouvriers. Or pour les politiques, le sujet numéro 1 est... l'immigration. Un thème auquel les Français n'accordent pourtant que 10% d'intérêt. C'est donc le grand-écart entre ce que nous voulons, et ce qu'on nous donne.

Pourquoi les candidats ne parlent-ils pas des «bons» sujets ?

Il y a plusieurs raisons à cela, toutes différentes selon les candidats. Pour le président sortant par exemple, Nicolas Sarkozy, la politique sécuritaire reste la principale marque de fabrique. C’est ce que nous redit un autre sondage (BVA) paru ce mardi matin dans Le Parisien. L’insécurité et l’Europe sont ses deux points forts. Nicolas Sarkozy a donc intérêt à ce qu’on parle beaucoup d’insécurité pendant cette campagne. Et de dire que les socialistes ne maîtrisent pas le sujet.

Masquer une éventuelle marque d'impuissance

Pour d'autres candidats, il s'agit de masquer une éventuelle marque d'impuissance ou de manque d'idée. Ainsi, François Hollande propose les contrats de génération, qui associent un salarié senior et un junior. Alors que pendant les primaires, Martine Aubry expliquait qu’elle avait expérimenté ce dispositif coûteux dans sa région… et que ça n'avait pas fonctionné.
L’extrême gauche, elle, propose d’interdire les licenciements sans se soucier de l’asphyxie de l’économie. Et l’extrême droite voit dans les immigrés la cause du chômage élevé. Bref, on ne note pas d’idées vraiment nouvelles, ni de discours politique très convaincant sur l’emploi, et donc le pouvoir d’achat.