BFMTV
Politique

PPDA : « A-t-on pris les devants en croyant plaire à Sarkozy ? »

-

- - -

Trois mois après son éviction du 20 heures de TF1, Patrick Poivre d'Arvor « fait son deuil » dans un livre sorti hier. Invité sur RMC, il explique qu'il ne sait toujours pas pourquoi (et par qui) il a été viré.

Les GG : Quelques mois après, savez-vous pourquoi on vous a retiré du 20 heures de TF1 ?

PPDA : « Toujours pas. Et le problème c'est que les gens qui m'ont viré ne le savent toujours pas eux-mêmes. Puisqu'apparemment si j'ai bien compris, les chiffres qui ont suivi ont été désastreux. Donc, personne n'a d'explication. A un moment donné, on m'a dit : c'est pour des raisons politiques ; personne ne m'a dit lesquelles. Je ne sais pas à qui j'ai déplu. Ensuite, pour des raisons de jeunisme. (...) Tout ça me paraît très étrange. A la limite, on m'aurait dit : on vous vire parce que vous avez fait votre temps, et il nous faut du sang neuf... mais quand on voit les résultats... »

Les GG : Nicolas Sarkozy voulait votre peau ?

PPDA : « Je suis allé lui demander. Il m'a dit que ce n'était pas lui. Des gens de son entourage m'ont dit le contraire. Des gens de son entourage me disent que c'est pour complaire, pour essayer de lui plaire ou de satisfaire ce qu'ils croyaient être un de ses désirs ou un de ses caprices... qu'on a pris les devants. Moi, ce que je sais c'est que les hommes politiques, il faut toujours les tenir à distance. Et Dieu sait si j'en ai connu - de Giscard à Mitterrand et Chirac. Je sais qu'en général ils manifestent leur irritation, ce qui n'est pas anormal. Mais on n'est pas obligé d'aller au-delà ou au devant de leurs désirs. (...)

C'est vrai que Nicolas Sarkozy est très proche de mon ancien patron, Martin Bouygues, qui est le parrain de son fils. Donc il est sûr que lorsqu'il a un désir, un froncement de sourcil, un petit sourire ou je ne sais quoi, peut-être que ça peut être répercuté plus rapidement. (...)

Des gens m'ont rapporté qu'il aurait dit en privé qu'il fallait mettre Laurence Ferrari à ma place. Lui me dit le contraire. Moi, je lui donne crédit de sa parole. »

La rédaction-Les Grandes Gueules