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Pour Villepin, le report du remaniement est "inacceptable"

La décision de Nicolas Sarkozy d'attendre l'automne pour procéder à un remaniement gouvernemental - et sanctionner les ministres coupables d'écarts - est une première politique "inacceptable", estime Dominique de Villepin. /Photo prise le 25 mars 2010/REU

La décision de Nicolas Sarkozy d'attendre l'automne pour procéder à un remaniement gouvernemental - et sanctionner les ministres coupables d'écarts - est une première politique "inacceptable", estime Dominique de Villepin. /Photo prise le 25 mars 2010/REU - -

La décision de Nicolas Sarkozy d'attendre l'automne pour procéder à un remaniement gouvernemental - et sanctionner les ministres...

PARIS (Reuters) - La décision de Nicolas Sarkozy d'attendre l'automne pour procéder à un remaniement gouvernemental - et sanctionner les ministres coupables d'écarts - est une première politique "inacceptable", estime Dominique de Villepin.

Confronté à la tourmente de l'affaire Woerth, le chef de l'Etat a déclaré mercredi devant les députés UMP qu'il procédérait à des changements dans l'équipe gouvernementale en octobre et qu'il tirerait "sévèrement" les conséquences de "comportement ministériels" qui ne lui "ont pas plu du tout".

Une allusion aux cigares de Christian Blanc, payés sur fonds publics, ou encore aux vols en jet privé et permis de construire abusifs d'Alain Joyandet...

"Je trouve que sur le plan humain, c'est une situation inacceptable, c'est une première politique que de désigner des sortants et tous les jours de faire monter un peu plus la pression sur eux", a déclaré Dominique de Villepin à quelques journalistes.

"C'est un supplice qui a été inventé par les Chinois mais qui me paraît tout à fait inapproprié dans une démocratie", a-t-il souligné.

"Dans quelle situation sont aujourd'hui les ministres montrés du doigt, qui sont supposés devoir partir? Dans quelle situation sont-ils vis-à-vis des Français, vis-à-vis d'eux-mêmes, mais surtout vis-à-vis de leur administration?", s'est interrogé l'ancien Premier ministre.

"Un ministre, c'est le chef d'une administration, or un ministre en sursis, qui est désigné comme partant, c'est un ministre qui perd immédiatement tout son crédit auprès de son administration", a-t-il ajouté.

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse