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Pour Pierre Lellouche, François Hollande "a mis en cause la sécurité nationale"

Invité ce lundi sur BFMTV, Pierre Lellouche a lancé une proposition de résolution à l'Assemblée nationale, qui vise à destituer le président François Hollande. Le député LR a accusé le chef de l'Etat d'avoir violé le secret défense en se confiant aux journalistes du Monde.

"Un Président ne devrait pas dire ça" a pris tout son sens pour Pierre Lellouche, invité lundi sur BFMTV. A la suite du livre de confessions de François Hollande, le député LR a lancé ce lundi une proposition de résolution visant à destituer le chef de l'Etat, aux termes de l'article 68 de la Constitution. Le membre de Les Républicains reproche au chef de l'Etat d'avoir communiqué aux journalistes du Monde "des informations secrètes concernant la sécurité nationale". Des révélations qui ont "consterné" le conseiller de Paris.

"Il a mis en cause toute une série de choses qui concernent la sécurité nationale. On ne fait pas ça. Comme le dit le titre du livre, un président de la République ne devrait pas faire ça", a-t-il lâché.

"Il parle lui-même d'opérations Homo, c'est-à-dire d'assassinats de terroristes, ce n'est pas à lui de le dire", a-t-il ensuite lancé, faisant référence à la décision du chef de l'Etat d'avoir approuvé au moins quatre assassinats ciblés de terroristes à l'étranger, ainsi que François Hollande l'a révélé aux journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet.

Une proposition avec peu d'avenir

Pour que cette proposition de résolution pour destituer le chef de l'Etat ait une chance d'aboutir, il faut d'abord réunir 58 signataires parmi les députés. "On va voir en réunion de groupe demain (mardi, Ndlr)", a assuré Pierre Lellouche avant de souligner avoir "informé" Nicolas Sarkozy "comme d'autres candidats" de cette démarche. Guillaume Larrivé, porte-parole du parti Les Républicains, a notamment affirmé que "de nombreux députés" LR allaient "co-signer" cette proposition de résolution, sans fournir de chiffre exact.

"La fonction présidentielle est totalement effondrée et je veux être sûr que le Président suivant n'aille pas s'amuser à avoir le même comportement avec les journalistes", a expliqué Pierre Lellouche.

"On n'y est pas encore arrivés", a poursuivi le délégué aux Affaires internationales, concluant que ces confessions étaient "extrêmement graves". Un avis partagé par Eric Ciotti, qui a saisi la justice ce week-end pour violation du secret défense. 

Julie Breon