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Pour Macron, les valeurs du Front national ne sont pas républicaines

Emmanuel Macron, mardi 25 avril au 20 Heures de France 2.

Emmanuel Macron, mardi 25 avril au 20 Heures de France 2. - Capture France 2

Le candidat arrivé en tête du premier tour de la présidentielle est accusé de sous-estimer le danger du FN par François Hollande notamment, qui ne l'a cependant pas nommé. Ce mardi soir, Emmanuel Macron a répliqué en s'en prenant frontalement au Front national et au projet de Marine Le Pen.

"Nous avons normalisé le Front national, or son idéologie ne l’est pas". Après les avertissements émis par François Hollande, qui a appelé à ne pas sous-estimer le danger représenté par la présence du Front national au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron, particulièrement visé par ces consignes, à tenu à mettre les choses au point. Sur le plateau du JT de France 2, ce mardi soir, le candidat d'En Marche!, pas épargné depuis dimanche par son adversaire, a répliqué. 

"Les valeurs du Front national ne sont pas des valeurs républicaines, le message de Madame Le Pen, son projet, n’est pas dans l’intérêt de la République. Je vais le démontrer, le défendre, et ce sera cela le sens de ma campagne", a déclaré Emmanuel Macron, donnant les grandes lignes de sa stratégie jusqu'au 7 mai. 

"Un projet brutal, un projet de haine"

"Les prochains jours je vais les consacrer à expliquer, à convaincre, à rassembler, à réconcilier et à aller au contact de nos concitoyens en prenant le temps", a-t-il ajouté, pour se justifier d'avoir mis sa campagne au ralenti depuis dimanche.

Le candidat d'En Marche! a aussi répondu aux attaques de Marine Le Pen à son encontre, qui l'accuse d'être le représentant de la "mondialisation décomplexée". 

"Quand j’entends Madame Le Pen, dans ses formules, dans son ton, et dans son geste, je vois beaucoup plus de brutalité que de mon côté. La brutalité, elle a choisi son camp. Le projet brutal, le projet de haine, le projet de rejet il n’est pas de mon côté, je ne porte pas un projet de mondialisation heureuse, naïve", s'est défendu Emmanuel Macron. 

"Je veux convaincre les Français de voter pour moi, pas seulement contre Madame Le Pen", a conclu le candidat, qui espère conforter son avance au second tour. 
Charlie Vandekerkhove