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Pour le PS, le seuil de la provocation est franchi sur le budget

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PARIS (Reuters) - Les mesures annoncées par le gouvernement montrent que la France plonge dans l'austérité, a déclaré mercredi le Parti socialiste,...

PARIS (Reuters) - Les mesures annoncées par le gouvernement montrent que la France plonge dans l'austérité, a déclaré mercredi le Parti socialiste, qui a dénoncé la "provocation" et le "cynisme" de l'équipe au pouvoir.

Pour le principal parti d'opposition français, le gouvernement ne pourra pas tenir son objectif de réduction des déficits dans la mesure où il ne s'attaque pas aux réductions d'impôts consenties depuis 2007 ni aux niches fiscales.

"Ce soir, la France plonge officiellement dans l'austérité", a déclaré le porte-parole du PS, Benoît Hamon.

"Le seuil de tolérance des Français à la provocation et au cynisme est franchi", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.

Benoît Hamon a fait un rapprochement entre les 200.000 euros que rapporterait la nouvelle taxe exceptionnelle sur les hauts revenus et la réforme de l'impôt sur la fortune, qui a coûté selon lui 1,8 milliard d'euros à l'Etat.

"La mesure de justice fiscale que vient d'annoncer François Fillon c'est de demander aux plus riches de restituer un neuvième du cadeau fiscal lié à la suppression de l'impôt sur la fortune et un douzième des chèques, des cadeaux fiscaux consentis depuis la mise en oeuvre du bouclier fiscal", a-t-il dit.

Le porte-parole du PS a ajouté de pas considérer comme "sincères les objectifs affichés par ce gouvernement, qui oublie la nécessité absolue de mesures de soutien de relance de l'économie".

"Zéro pour cent de croissance au deuxième trimestre et quatre millions de chômeurs, voilà le vrai bilan de François Fillon et de Nicolas Sarkozy", a-t-il lancé.

Benoît Hamon a également répondu aux attaques de François Fillon, qui a accusé la gauche de manquer de sérieux et de rigueur intellectuelle.

"Si François Fillon avait fait preuve d'un minimum d'équité, de décence, de morale dans la préparation de ce budget, nous aurions pu engager un dialogue qui aurait pu être fécond", a-t-il dit. "Mais le dialogue est impossible par le fait que ce gouvernement ne prend pas ses responsabilités et refuse de faire payer ses clientèles électorales".

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse