BFMTV
Politique

Pour François Bayrou, la mort de Samuel Paty "est un tournant pour le pays"

Le maire de Pau, présent à l'hommage à la Sorbonne, a témoigné de sa forte émotion et salué le discours prononcé par Emmanuel Macron.

"C'était un superbe hommage à la vocation d'enseignant." Au lendemain de l'hommage national rendu dans la cour de la Sorbonne en mémoire à Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie décapité par un terroriste ce vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, François Bayrou a fait part de sa grande émotion.

"C'était extraordinairement émouvant, le discours du président de la République... moi j'ai pleuré et je ne suis pas le seul", a confié François Bayrou, invité de BFMTV-RMC ce jeudi matin.

"En même temps, c'était un superbe hommage à la vocation d'enseignant", a poursuivi le maire de Pau. "Tout cela était exprimé avec une très grande émotion et une grande fermeté par le président de la République."

"Ce qui s'est passé, hélas, dramatiquement à la fin de la semaine dernière, je crois que c'est un tournant. C'est un tournant pour le pays, c'est un tournant pour la conscience de chacun d'entre nous", analyse l'ancien ministre de l'Éducation.

"Un effort d'éducation de toute la nation"

Pour François Bayrou, il est nécessaire à l'heure actuelle que la société se soumette à "un effort d'éducation de toute la nation". "Pas seulement des enfants, mais aussi des parents, mais aussi des communautés, unies par une foi ou une absence de foi, et que chacun comprenne que la foi qui est la sienne, il est tout à fait légitime qu'elle soit respectée, qu'on la pratique si elle entraîne une pratique religieuse, mais qu'elle ne s'impose pas aux autres."

"La religion est du domaine de l'intime, et ses principes, on les porte y compris dans la vie de la cité. Mais simplement, la seule chose, la seule limite, c'est que vous avez le droit d'avoir des convictions intimes mais nous n'avez pas le droit de les imposer aux autres par la force", a insisté le haut-commissaire au Plan en développant sa vision de la laïcité.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV