Pour Bockel, la Garde nationale, "c'est l'armée", pas "une notion chapeau"

Pour le sénateur du Haut-Rhin, coauteur d'un rapport sur le sujet, la Garde nationale ne peut être un fourre-tout regroupant l'armée, la police, la justice ou le service civique.

La Garde nationale, évoquée par François Hollande après l'attentat de Nice, ne peut être que l'armée et pas "une notion chapeau", regroupant d'autres réserves à caractère non militaire, estime Jean-Marie Bockel (UDI), coauteur d'un rapport sur le sujet qui doit s'entretenir jeudi matin avec le président.

"Demain, la Garde nationale, c'est l'armée, et ça ne peut être que cela", affirme dans un entretien à L'Opinion l'ancien secrétaire d'Etat à la Défense. "La Garde nationale ne peut pas être une notion chapeau, cela ne peut que créer de la confusion".

"Dans notre esprit, cette nouvelle réserve militaire, qu'on pourrait appeler la Garde nationale, ce n'est pas une armée bis. C'est l'armée française - il n'y en a qu'une (...)", explique-t-il. "Ce sont des soldats comme les autres une fois qu'ils sont sur le terrain: même uniforme, mêmes missions".

Jean-Marie Bockel est coauteur avec la sénatrice socialiste Gisèle Jourda d'un rapport préconisant d'encourager par diverses mesures la réserve militaire, afin d'en faire une véritable Garde nationale pour la défense du territoire. 

"On ne peut pas tout mélanger"

Les deux parlementaires sont reçus jeudi matin à l'Elysée par François Hollande, qui avait lancé le 20 juillet "un appel aux Français qui le souhaitent" à rejoindre les rangs des différentes réserves des forces de sécurité, soulignant qu'avec tous ces réservistes "une Garde nationale se constitue" en France.

Jean-Marie Bockel juge pour sa part que "c'est une mauvaise idée" d'envisager que cette Garde nationale puisse regrouper d'autres réserves que la réserve militaire (police, justice, service civique...). "On ne peut pas tout mélanger, sinon ce n'est plus rien".

Jean-Marie Bockel "n'est pas en désaccord pour dire qu'il faut davantage de volontariat pour la France, notamment en direction de la jeunesse, qu'il faut faire monter en puissance le service civique, qu'il faut une coordination entre les différents engagements, civils et militaires", mais souligne que "tout ne peut être dans tout".

la rédaction avec AFP