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Possible autre plainte en France contre DSK

Tristane Banon, qui se dit victime d'une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn en 2002

Tristane Banon, qui se dit victime d'une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn en 2002 - -

PARIS (Reuters) - Une femme qui se dit victime d'une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn en 2002 en France pourrait...

PARIS (Reuters) - Une femme qui se dit victime d'une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn en 2002 en France pourrait prochainement porter plainte contre lui à Paris, a déclaré lundi son avocat David Koubbi.

"Nous envisageons de porter plainte", a-t-il dit dans un message à Reuters. Tristane Banon, qui est aujourd'hui journaliste et écrivain, aurait fait l'objet d'une agression de l'actuel directeur général du Fonds monétaire international lorsqu'elle l'a rencontré pour un entretien en vue d'un ouvrage.

Dominique Strauss-Kahn a été inculpé aux Etats-Unis d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration à la suite de la plainte de la femme de ménage d'un grand hôtel.

La mère de Tristane Banon, qui est conseillère générale socialiste de l'Eure, a raconté que sa fille, âgée alors de 22 ans, lui avait à l'époque raconté l'affaire mais qu'elle l'avait dissuadée de porter plainte.

"Je me sens mal, je n'aurais jamais dû l'empêcher de porter plainte à l'époque, mais en le faisant je croyais protéger son avenir professionnel", a-t-elle dit au journal Le Parisien.

Sa fille entretenait par ailleurs des liens amicaux avec celle de Dominique Strauss-Kahn, a-t-elle expliqué.

"Cette affaire empoisonne la vie de ma fille depuis huit ans, qui en souffre et regrette l'omerta autour de cette affaire dont personne ne veut parler", dit-elle.

L'épisode a déjà été relaté dans plusieurs livres et, en 2007, la jeune femme est apparue dans une émission de télévision pour raconter l'affaire présumée, le nom de Dominique Strauss-Kahn étant toutefois occulté par la production.

Une plainte neuf ans après les faits pose un problème juridique. S'ils sont qualifiés d'agression sexuelle, ils seraient prescrits mais pas s'ils sont analysés comme une tentative de viol.

Lors de l'émission de télévision de 2007, Tristane Banon relatait qu'après un premier entretien, Dominique Strauss-Kahn l'avait rappelée en la priant de revenir à une autre adresse, qui s'est avérée correspondre à un logement presque vide.

Les avances très pressantes de Dominique Strauss-Kahn se seraient alors terminées en pugilat. Dominique Strauss n'a jamais fait de commentaires publics sur ces affirmations.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

REUTERS