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Politique

Pollution: Hidalgo demande une "interdiction rapide" des véhicules les plus nocifs

Malgré des évolutions favorables, Anne Hidalgo considère que le dispositif pour lutter contre la pollution est encore insuffisant.

Malgré des évolutions favorables, Anne Hidalgo considère que le dispositif pour lutter contre la pollution est encore insuffisant. - -

Ce lundi, Anne Hidalgo s'est "réjouie" de la parution d'un arrêté national destiné à améliorer la gestion des pics de pollution de l'air. Elle attend cependant un arrêté rapide et "plus efficace" concernant Paris et l'Ile-de-France, avec "interdiction rapide" des véhicules les plus polluants le cas échéant.

La maire socialiste de la capitale, qui a fait de la lutte contre la pollution un des axes majeurs de sa politique, voit deux "évolutions positives" dans cet arrêté paru samedi dernier et qui permet un déclenchement des mesures d'urgence (circulation alternée notamment) dès qu'un épisode prolongé est prévu. Dans un communiqué, elle a ainsi salué le fait que le seuil "d'alerte" qui permet de déclencher ces mesures d'urgence soit pris au bout de trois jours de "seuil d'information" et non quatre comme précédemment.

Anne Hidalgo a également pris acte avec satisfaction qu'il soit obligatoire de consulter les collectivités. Elle affirme en revanche sa "déception" concernant des points sur lesquels l'arrêté n'apporte pas de "réponses demandées de longue date". 

Plus de "souplesse" pour définir la persistance de la pollution

Avec le nouveau dispositif, "on va passer à trois jours mais ces trois jours sont consécutifs", indique Christophe Najdovski, adjoint EELV aux transports. "Parfois, le seuil est dépassé un jour, puis redescend, puis remonte. Et donc il ne se passe rien. Nous voulons une définition plus souple de cette persistance" du pic de pollution, ajoute-t-il.

Anne Hidalgo regrette également que ce phénomène de persistance ne soit "toujours pas prévu pour la pollution à l'ozone", fréquent en Ile-de-France en période estivale. "Il y a un seuil tellement haut (360 microgrammes/m3 en moyenne horaire pour le 3e seuil) qu'on ne l'atteint jamais, c'est un niveau chinois", ironise Christophe Najdovski.

Enfin, malgré les annonces, "aucun pouvoir de décision n'est donné aux collectivités locales et le préfet reste, comme cela était déjà le cas, seul décisionnaire", regrette la municipalité qui voudrait également que les mesures soient prises de manière automatique, sans attendre la décision du préfet. La mairie souhaite ainsi que l'arrêté inter-préfectoral, la déclinaison francilienne qui suivra cet arrêté national, soit pris rapidement et dans le sens d'un "régime plus efficace", notamment avec l'interdiction rapide des véhicules les plus polluants.

A.M avec AFP