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"Politiques, vraiment coupables?" les moments forts de notre soirée spéciale 

Jean-François Copé, Fabrice Lhomme, Jérôme Lavrilleux, Laetitia Avia ou encore Isabelle Balkany: hommes politiques, magistrats et autres journalistes se sont interrogés sur la question de la pratique politique, de la transparence et de l'exemplarité, au cours d'un débat de plus de 3 heures sur BFMTV.

Hommes et femmes politiques, journalistes et autres magistrats étaient invités de Ruth Elkrief et Bruce Toussaint ce mercredi soir pour débattre de pratique politique, et notamment de la défiance de l'opinion publique vis-à-vis des responsables politiques.

De La France insoumise au Rassemblement national, aucun parti n'est aujourd'hui épargné par les affaires. Nos invités se sont demandés si les politiques étaient vraiment tous coupables? Ou s'ils peuvent être victimes d’une justice qu’ils qualifient de politique? Les lois et règlements de moralisation de la vie publique n’ont-ils servi à rien? Voici les moments forts à retenir de cette soirée spéciale.

  • Le soutien d'Isabelle Balkany à son mari

Invitée en direct de son bureau à Levallois-Perret sur notre antenne, Isabelle Balkany a ardemment défendu son mari et son statut à elle de maire par intérim, alors que Patrick Balkany a été condamné et incarcéré le 13 septembre dernier pour fraude fiscale. Une condamnation dont il a fait appel. 

"Je fais strictement les choses conformément à la législation, et c'est d'ailleurs une décision de l'équipe municipale qui s'est réunie et qui a décidé qu'elle voulait que je sois maire par intérim", martèle-t-elle avec aplomb, assise dans son bureau municipal à Levallois-Perret, une photo de son mari souriant disposée sur le bureau à sa gauche. 
  • Le pessimisme de Jean-François Copé 

Jean-François Copé s'est montré particulièrement pessimiste concernant l'évolution de l'image des hommes politiques aux yeux de l'opinion publique. Pour l'ancien patron de l'UMP, qui avait été impliqué dans l'affaire dite Bygmalion sur les comptes de campagne de son parti, "le match est perdu!".

"Je pense qu'il n'y a absolument aucune manière de se sortir de l'idée que les responsables politiques sont à jeter dans le panier des malhonnêtes", a-t-il déclaré sur notre antenne, se montrant insistant: "Malheureusement, il n'y a pas de solution", 
  • "Jean-Marie Le Pen est l'incarnation complète de ce qui fait la dégradation de l'image des politiques"

Au terme de l'intervention de l'ancien président de Front national, la députée et porte-parole de LaREM Laetitia Avia s'en est pris à Jean-Marie Le Pen, qu'elle juge être l'incarnation complète de ce qui fait la dégradation de l'image des politiques".

"En quelques minutes qu'est-ce qu'il nous a dit? Qu'il n'était responsable de rien, que tout était de l'instrumentalisation politique, il n'accorde aucun crédit à la loi, il est mis en examen mais dit 'ah, je ne vais pas pouvoir en faire un chapitre dans mon prochain bouquin", et surtout tout lui passe au-dessus de la tête'", tonne l'élue de la majorité.
  • Franz-Olivier Giesbert s'emporte contre les réseaux sociaux

Face à Ruth Elkrief et Bruce Toussaint ce mercredi soir, le journaliste Franz-Olivier Giesbert a fait part de sa colère contre la haine alimentée par les réseaux sociaux à l'égard de la classe politique.

"Le vrai sujet c'est quoi? C'est la haine alimentée par les réseaux sociaux, et M. Copé a dit quelque chose de très juste tout-à-l'heure en parlant de 'contradictoire'", a encore vitupéré Franz-Olivier Giesbert. "Regardez la pression sociale qu'il y avait autour du procès Balkany, c'est tout juste si certains ne voulaient pas qu'il soit condamné à mort".
Jeanne Bulant