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Plans sociaux: Roussel dénonce l'argent public qui "accompagne le chômage"

Le secrétaire national du PCF a réagi aux nombreuses annonces de suppressions de postes faites au cours des derniers jours, comme chez Renault, Air France ou encore Nokia, via Alcatel-Lucent.

Renault, Air France, Alinéa, Nokia, André, Celio... Les jours passent et les annonces de plans sociaux et suppressions de postes au sein d'entreprises se succèdent. Une crise économique qui découle de la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus.

"Quand il y a une hémorragie de plans sociaux, on met un garrot", s'est agacé Fabien Roussel, ce mardi sur BFMTV-RMC. "Aujourd'hui, il y a 460 milliards d'euros d'argent public injectés en partie dans l'économie pour normalement éviter qu'il y ait ces plans sociaux. Or beaucoup de cet argent va accompagner ces plans sociaux, c'est là le drame, l'injustice qui suscite autant de colère."

Accompagner les mutations

Pour le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), l'argent donné par l'État doit servir à accompagner les entreprises. Pour Renault, il préconise d'utiliser ces sommes pour relocaliser la production. Pour Air France, où de nombreux avions sont à terre en raison de la crise liée au coronavirus, l'État doit accompagner les transformations du trafic aérien.

"Je préfère que l'on donne de l'argent public pour se former plutôt que chômer. Et aujourd'hui, l'argent public accompagne le chômage alors qu'il devrait accompagner ou l'emploi, ou la formation", a insisté le député du Nord.

Lundi, le géant des télécoms finlandais Nokia a annoncé la suppression de 1233 postes au sein de sa filiale Alcatel-Lucent, ce qui représente un tiers des effectifs de l'entreprise en France.

L'État a accordé une aide financière de 7 milliards d'euros à Air France, qui devrait présenter un "plan de reconstruction". Selon une information des Échos publiée la semaine passée, que ni le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, ni la direction de la compagnie aérienne n'ont confirmé, 8000 à 10.000 suppressions de postes seraient pour autant envisagées.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV