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Politique

Philippe de Villiers soutient Marion Maréchal-Le Pen et voterait pour elle "à deux mains"

Philippe de Villiers sur le 15 mai 2014, à l'Elysée.

Philippe de Villiers sur le 15 mai 2014, à l'Elysée. - Alain Jocard - AFP

"Réaliste", "intelligente", "courageuse" dans ses choix: le président du Mouvement pour la France ne tarit pas d'éloges envers la candidate du Front national en Paca, à laquelle il apporte cette fois un soutien explicite, à trois jours du second tour des régionales, et alors que plusieurs sondages la donnent perdante.

"J'ai été impressionné par son envergure et sa maturité. Elle a une pensée aboutie et une véritable vision pour sa région", à confié au Figaro le souverainiste Philippe de Villiers au sujet de Marion Maréchal-Le Pen. Depuis leur rencontre du 5 décembre, le président du Mouvement pour la France (MPV) ne tarit pas d'éloges sur la candidate du Front national en région Paca.

"Elle avait souhaité me rencontrer pour que nous évoquions ensemble son projet de Puy-du-Fou", explique le créateur de ce parc à thème et à succès mettant en scène des spectacles vivants inspirés du Moyen-âge.

Sans vouloir donner de consigne de vote, procédé qu'il juge "d'un autre âge", Philippe de Villiers affirme qu'il voterait pour Marion Maréchal "à deux mains" s'il le pouvait. Il salue la position "courageuse" de la jeune députée sur la question du planning familial qu'elle tient pour "une association politisée".

Villiers étrille Estrosi

Christian Estrosi, le candidat de Les Républicains est en revanche sévèrement jugé par l'ancien député retiré de la vie politique.

"Je l'ai connu à pied et à moto, je sais ce qu'il a sous le casque. C'est un politicien des années 70 faisant de l'inertie politicienne. Ses combinaisons avec la gauche rappellent la SFIO du temps de Defferre", assène-t-il.

Avec le maire de Nice, la brouille profonde s'est encore rappelée aux deux hommes quand Philippe de Villiers a reproché à Estrosi d'avoir apposé sur des affiches électorales le logo du MPF. L'affaire a été plaidée devant le tribunal de Marseille lundi lors d'une procédure en référé.

Pour le reste, Philippe de Villiers veut déceler dans la percée du FN au premier tour des régionales, la manifestation d'une "souffrance identitaire".

D. N.