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Politique

Philippe de Villiers prédit à Emmanuel Macron d'être "balayé" s'il poursuit sa politique

Invité ce jeudi soir face à Ruth Elkrief, Philippe de Villiers a livré sur notre antenne sa première réaction télévisée à la politique d'Emmanuel Macron avec laquelle il prend désormais nettement ses distances.

"Emmanuel, moi je suis populiste, et je ne me soigne pas, parce que le populisme c'est le cri des peuples qui ne veulent pas mourir". Invité ce jeudi soir sur notre antenne, Philippe de Villiers, qui avait conseillé Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, s'est ainsi adressé directement au chef de l'Etat, pour lui dire sa déception. L'écrivain et fondateur du Mouvement pour la France, qui avait reçu Emmanuel et Brigitte Macron au Puy-du-Fou, a révélé ce jeudi une rupture avec le président de la République, dont il désapprouve la politique. 

"Au début, il reçoit Poutine et Trump, se comporte comme un chef d’Etat un peu gaullien en disant ‘je ne m’occupe pas des régimes je m’occupe des Etats’. Et puis patatras, la Fête de la musique, le doigt d’honneur..." a énuméré Philippe de Villiers, dans des allusions à la venue du DJ Kiddy Smile lors de la Fête de la musique à l'Elysée, puis à la photo du chef de l'Etat avec un ancien braqueur à Saint-Martin, sur laquelle un jeune homme fait un doigt d'honneur.

"S'il est l'homme des minorités, qu'il le dise"

"Il ne fait pas du tout ce qui est conforme à ce qu’il avait dit au cours de ces deux soirées (au cours desquelles les deux hommes avaient échangé, NDLR), c’est-à-dire la fonction symbolique et l’urgence de régler le problème identitaire", estime Philippe de Villiers. "S‘il ne veut pas s’occuper de la question identitaire, il sera balayé. Ou bien il est l’homme des minorités, et qu’il le dise, ou bien alors il ne sait plus où il habite", poursuit-il.

"Ce que j’attends de lui, c’est qu’il reprenne sa fonction, qu’il se retrouve ds sa fonction, et puis qu’il ose remettre l’Europe d’aplomb, une Europe qui se fait avec les Nations, pas contre les Nations. L’Europe se fragmente et qu’est-ce qu’il fait, il frappe sur la plaie, il met de la chaux vive, mais il devrait rassembler", estime encore Philippe de Villiers, qui a pris la défense du Premier ministre hongrois Viktor Orban, quelqu'un de "sérieux". 

C.V.