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Philippe de Villiers: "Les hommes politiques français ont du sang sur les mains"

Le président du Mouvement pour la France était l'invité de Ruth Elkrief lundi soir sur BFMTV. Le député européen a été très critique à propos des hommes politiques français et n'a pas mâché ses mots.

"Il n'y a pas assez de candidat là!". La réponse, ironique, est sans appel. Le président du Mouvement pour la France a précisé lundi soir sur BFMTV qu'il n'était pas candidat à la primaire à droite. L'ancien député européen ne souhaite pas participer à une "opération interne" de ceux qu'il qualifie de "responsables du désastre où nous sommes".

Même s'il n'est pas engagé dans la course à l'Elysée, l'auteur du livre à succès Le Moment est venu de dire ce que j'ai vu n'a pas manqué de critiquer vertement les politiques actuels, "ceux que j'appelle, parce qu'ils ont coulé la France, les naufrageurs en cravate".

"Une responsabilité criminelle"

Philippe de Villiers est même allé jusqu'à avancer que les hommes politiques français, de droite comme de gauche, avaient "une responsabilité criminelle" en faisant référence aux agriculteurs en détresse et aux victimes des attentats. L'ancien député européen estime qu'un homme politique prend des décisions dont il est responsable par la suite.

Interrogé sur la violence de ses propos, il a répondu ne pas "avoir peur des mots, je vais plus loin que cela, ils ont du sang sur les mains". L'ancien député européen est convaincu que si les relations diplomatiques avec la Syrie avaient été rétablies, "on aurait eu les renseignements sur le cerveau des attentats". Et si le contrôle aux frontières avait été rétabli, "on aurait empêché les allers et venues des kalachnikovs et des terroristes qui sont venus sur les terrasses pour tuer des petits français".

 "Très bien au Puy du fou"

A propos de Notre-Dame-des-Landes, il a avancé que "les grands travaux intéressent toujours beaucoup les grands partis politiques". Philippe de Villiers a indiqué qu'il était contre le projet qu'il qualifie de "truc qui va coûter très cher". L'ancien président du Conseil général de la Vendée est persuadé que jamais les longs courriers accepteront de mettre des lignes supplémentaires à un "endroit adossé à la mer qui ne correspond pas aux grandes connexions".

Il considère que l'UMP et le PS sont "arc-boutés" sur ce projet et suppose que des intérêts sont en jeu. Un référendum local n'a aucun sens pour lui. C'est le gouvernement qui doit décider.

"S'il doit avoir un référendum, il doit être national puisque ce sont les contribuables qui vont payer", a-t-il déclaré.

Philippe de Villiers a assuré être "très bien au Puy du fou, où il a une autre vie, d'entrepreneur qui lui va très bien". Mais tout laisse à penser qu'il n'a pas dit son dernier mot… en politique.

Elise Maillard