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Politique

Peine de prison maximale requise contre Cédric Horneck

Le parquet a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, à l'encontre de Cédric Horneck pour le meurtre de sa compagne et la tentative d'assassinat du fils de 8 ans de cette dernière en mai 2008.

Le parquet a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, à l'encontre de Cédric Horneck pour le meurtre de sa compagne et la tentative d'assassinat du fils de 8 ans de cette dernière en mai 2008. - -

par Guillaume Frouin LA ROCHE-SUR-YON, Vendée - Le parquet a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de...

par Guillaume Frouin

LA ROCHE-SUR-YON, Vendée (Reuters) - Le parquet a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, à l'encontre de Cédric Horneck pour le meurtre de sa compagne et la tentative d'assassinat du fils de 8 ans de cette dernière en mai 2008.

Lors de son réquisitoire, l'avocate générale de la cour d'assises de la Vendée n'a eu de cesse de démontrer la volonté préméditée de Cédric Horneck de tuer Antoine en tentant de le noyer dans un lac, ce que nie l'intéressé.

"Entre le domicile de Anne Deriez (la mère de l'enfant-NDLR) et le lac d'Apremont, M. Horneck a eu trois quarts d'heure de voiture pour réfléchir au fait qu'il allait tuer celui qu'il considérait comme son propre fils", a rappelé la magistrate.

"Or, il n'a jamais fait demi-tour. Il n'a pas renoncé."

Alexandre Varaut, avocat du petit Antoine, surnommé "l'enfant du lac" par les médias après avoir survécu miraculeusement à la noyade, a souligné que la peine demandée était "la plus lourde prévue par le Code pénal".

"Ce n'est pas une surprise, c'est même une suite logique: depuis le décès de sa mère, Antoine connaît déjà la peine maximale", a-t-il dit lors d'une suspension de séance.

"J'AURAIS DÛ LUI METTRE UNE PIERRE AU COU"

L'avocate générale a minimisé la thèse de "l'orage psychomoteur", avancée par les experts-psychiatres, dans lequel aurait été pris l'accusé lorsqu'il a frappé avec "une violence inouïe" la mère d'Antoine au terme d'une dispute conjugale dans la nuit du 29 au 30 mai 2008.

"S'il a pu être dans ce trou noir et cette perte partielle de contrôle au moment du meurtre de Anne Deriez, M. Horneck a très vite retrouvé ses esprits", a-t-elle estimé.

"Alors que la victime baignait dans une mare de sang, il a préféré l'étouffer avec un coussin plutôt que d'appeler les secours."

"On ne retrouve qu'une cohérence à ses gestes: organiser sa fuite, et faire disparaître le seul témoin du meurtre", a-t-elle ajouté. "Cette volonté d'échapper aux poursuites illustre le narcissisme de Cédric Horneck. Quand il apprend qu'Antoine s'en est sorti, la seule chose qu'il trouve à dire à l'amie qui l'héberge est: 'J'aurais dû lui mettre une pierre au cou'."

L'état d'hypothermie de "l'enfant du lac" avait en effet fermé sa glotte, et donc empêché l'eau d'entrer dans ses poumons.

Un an de prison avec sursis a en outre été requis à l'égard de l'amie de Cédric Horneck, jugée avec lui par la cour d'assises pour l'avoir hébergé dans sa fuite et avoir détruit des preuves en lavant ses vêtements maculés de sang.

L'avocat de cette dernière a réclamé son acquittement, en plaidant l'abolition de son discernement au moment des faits.

Le verdict de la cour d'assises est attendu ce vendredi après-midi.

Edité par Yves Clarisse