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Politique

Peillon : « Un climat populiste et démagogique au PS »

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Critique et visiblement las des « bisbilles » au sein du Parti Socialiste, l'eurodéputé Vincent Peillon revient notamment sur l'affaire Georges Frêche.

Le cas Georges Frêche continue de faire des vagues au PS. Ce mardi soir, Martine Aubry présidera un Bureau national consacré à l'éventuelle exclusion des militants socialistes qui ont refusé de rejoindre la liste officielle montée par le parti pour les régionales des 14 et 21 mars prochain, pour contrer le président sortant de la région Languedoc-Roussillon.
Tentant de calmer le jeu, l'eurodéputé de la circonscription Sud-Est (Rhône Alpes, PACA, Corse), Vincent Peillon se montre assez critique envers son parti : « Tout ça est brouillon. Et extrêmement déplaisant dans un contexte où on se jette la morale au visage. Quand je regarde l'Histoire, ceux qui s'appuient sur le bien, le juste, pour faire des épurations, ne sont pas vraiment ceux pour lesquels j'ai le plus de sympathie.
Au PS, j'ai entendu : il faut moraliser, on est contre les grands barons... Alors on est contre ceux du Sud-ouest, mais pas contre ceux du Nord ? Tout ça est quand même un climat populiste et démagogique, qui est déplaisant. »

« Aubry devrait être raisonnable »

Refusant « d'alimenter ces feuilletons » [ndlr, Frêche, Soumaré, etc.], Vincent Peillon poursuit : « je pense que ce soir, Martine Aubry devrait être raisonnable. Nous avons accepté qu'Hélène Mandroux ait l'estampille PS. Les socialistes qui sont sur l'autre liste, celle qui va d'ailleurs être en tête, celle de Georges Frêche, soutenue par les militants, on peut les suspendre le temps de la campagne ; se revoir après, être raisonnable. Et dès demain matin, parler de nos projets, de nos programmes, plutôt que de parler de ces bisbilles et de faire que le ton monte. Les ripostes de Frêche, d'Aubry... tout ça, ça va bien ! »

« Au 2nd tour, je soutiendrai Frêche »

Rappelant que la région Languedoc-Roussillon « a été gagnée en 2004 par Georges Frêche, avec la gauche, contre une alliance du FN et de la droite », Vincent Peillon ajoute : « Cette région doit rester à gauche. Au second tour, j'irai soutenir la liste de gauche, qui permettra de battre la droite et l'extrême droite. Et si c'est Georges Frêche - j'ai l'intuition que ça va être lui - j'irai faire barrage à la droite et être à côté de mes amis. »

Pour retrouver l'intégralité de l'interview de Vincent Peillon, cliquez ici.

La rédaction-Bourdin & Co