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"Pas la priorité": Jacques Attali espère "en terminer au plus vite" avec la réforme des retraites

L'économiste et écrivain a déclaré sur BFMTV que d'autres "priorités" dans notre société étaient, selon lui, plus urgentes qu'une réforme sur les retraites.

Jacques Attali, économiste et écrivain, a estimé ce lundi soir sur BFMTV qu'il fallait "en terminer au plus vite" avec le débat sur la réforme des retraites.

"Dans le peu de temps dont dispose le président de la République pour agir, ce n'était pas la priorité", a-t-il déclaré.

Lui, qui avait proposé la retraite à points en 2008, considère aujourd'hui que "des vraies priorités passent avant les retraites". "Notre éducation va très mal, notre système de santé est catastrophique, les échéances climatiques sont immenses, les services publics vont très mal, les institutions sont à réformer", a-t-il expliqué.

Imposer les plus riches?

Jacques Attali a alors mentionné les 13 milliards d'euros qui manqueraient, selon le gouvernement, au système des retraites en 2030 si la réforme n'entrait pas en vigueur au plus vite.

"Je préfère mille fois mettre 13 milliards sur l'éducation que sur un hypothétique déficit des retraites", a plaidé l'écrivain, qui a tout de même concédé qu'il fallait "peut-être faire quelque chose sur les retraites".

Ces milliards potentiels de déficit, Jacques Attali serait allé les "chercher dans les impôts sur les plus riches", même s'il ne croit pas à la taxation sur les superprofits.

Quoiqu'il arrive, l'économiste de 79 ans a déploré la démarche du gouvernement de récupérer cette somme via le système de retraites. "Quand on trouve facilement 500 milliards pour des tas de choses sans grande difficulté, on aurait peut-être pu en chercher pour les retraites", a-t-il suggéré.

Théo Putavy