Pas de pénurie de carburant, dit christine lagarde
PARIS (Reuters) - Christine Lagarde a déclaré samedi que la France n'était pas menacée par une pénurie de carburant en dépit des grèves dans les raffineries du pays et les terminaux pétroliers de Fos-Lavera.
Les salariés des 12 raffineries françaises étaient en grève samedi, à l'amorce d'une nouvelle journée nationale de manifestations.
"Il ne faut pas paniquer, il y a des réserves", a déclaré la ministre française de l'Economie sur RTL. "Il y a du stock. Le gouvernement confirme qu'il n'y pas de pénurie."
"Il n'y a pas de rupture en matière d'approvisionnement. Il y a des réserves", a déclaré samedi à Reuters le ministère de l'Ecologie qui met sur le compte "du comportement des gens" les "petits problèmes" enregistrés ci et là avec la fermeture de quelques stations-service.
Le ministère assure que l'augmentation de la consommation de ces derniers jours, "de l'ordre de 50%", est dû à la crainte chez certains automobilistes de trouver des stations-service non approvisionnées.
Le ministère, souligne-t-on, a mis en place une cellule de veille sur les approvisionnements
La plupart des raffineries sont en cours d'arrêt, une procédure qui prend plusieurs jours. Quant aux stations-service, elles sont de plus en plus nombreuses à connaître des problèmes d'approvisionnement.
Christine Lagarde a estimé à "230 sur 13.000" le nombre de stations-service confrontées à des ruptures d'approvisionnement.
"Ca fait un peu moins de 2%", a-t-elle dit avant d'affirmer que les stocks permettraient de tenir plusieurs semaines.
Christine Lagarde a défendu la réforme des retraites, qu'elle a qualifiée de "fondamentale" et "déterminante sur le plan économique d'abord".
"Nous avons besoin de remettre du travail dans l'économie (...) et puis nous avons besoin d'équilibrer un régime", a-t-elle dit avant de qualifier l'allongement de la durée du travail de "décision simplement responsable".
Patrick Vignal, édité par Jean-Stéphane Brosse