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VIDEO. Marine Le Pen présidente? Pour Malek Boutih, "c'est un peu joué d'avance"

Malek Boutih, député PS de l'Essonne,invité de BFM Politique dimanche soir, a dit craindre "que la République perde 2017", ajoutant qu'"en l'état actuel des choses", il ne voyait pas "comment Marine Le Pen ne gagnerait pas l'élection présidentielle".

Le député socialiste de l'Essonne a estimé sur BFM Politique, ce dimanche soir, que la présidentielle de 2017 était "un peu jouée d'avance".

"Je ne crois pas que ce soit une question de casting. J'ai le sentiment malheureusement qu'on est dans une situation de crise politique, et dire que l'on préfère voir François Hollande ou Manuel Valls représenter la gauche, c'est encore refuser de voir le fond des choses."

"Il faut se préparer à une crise politique"

"Ma crainte n'est pas que la gauche perde 2017. C'est que la République perde 2017. En l'état actuel des choses, je ne vois pas comment Marine Le Pen peut ne pas gagner l'élection présidentielle", a lancé Malek Boutih. "Même s’il y a un peu de changement d'ici là, ça ne suffira peut-être pas. Il faut se préparer à une crise politique majeure". 

Malek Boutih confie que la solution, selon lui, n'est pas de "lutter contre Marine Le Pen", mais d'être "le contraire de Marine Le Pen". Il est par ailleurs convaincu que "99% des électeurs du FN n'ont jamais lu une ligne du programme, qui n'existe pas vraiment d'ailleurs, surtout sur les banlieues."

Une "mauvaise compréhension" des banlieues

Auteur d'un rapport controversé intitulé "Génération radicale" remis en juillet au Premier ministre Manuel Valls, Malek Boutih a dénoncé dimanche soir une "mauvaise compréhension" du problème des banlieues. "Tant qu'on n'a pas le bon diagnostic, on se trompe dans les traitements qu'on donne", selon lui. 

"Finalement, ces quartiers, c'est le point le plus déformant d'une évolution générale de la société", a encore estimé l'ancien président de SOS Racisme, y voyant "un peu l'avant-garde de tous les problèmes qu'on connaît ailleurs: développement de la violence, individualisation, perte de repères, perte de confiance dans la politique..." 

A. G.