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Valls "mouille la chemise" pour "recoller les morceaux" du PS, selon la presse

Manuel Valls a littéralement mouillé la chemise à l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, dimanche.

Manuel Valls a littéralement mouillé la chemise à l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, dimanche. - XAVIER LEOTY / AFP

Il n'était pas besoin d'une oeil averti pour constater que que Manuel Valls a littéralement "mouillé la chemise", dimanche à l'Université d'été à La Rochelle. Pour les éditorialistes le but était de rassembler et aussi de rassurer sur les 35 heures après les critiques d'Emmanuel Macron.

Sa combativité et sa force de conviction suffiront-elles à rassembler son propre camp? Manuel Valls a conclu dimanche l'université d'été du PS, où pendant plus d'une heure il a "mouillé la chemise au sens propre comme au figuré" pour tenter de "recoller les morceaux de son parti" mais "la tâche ne sera pas mince pour reconstituer la vaisselle", estiment lundi les éditorialistes.

"Rappel à l'ordre ou synthèse?"

"Le Premier ministre s'est donné pour mission de recoller les morceaux de son parti. C'était l'axe principal de son intervention à La Rochelle. La tâche ne sera pas mince pour reconstituer la vaisselle socialiste, tant les tensions sont à la fois persistantes et perceptibles entre la tendance social-démocrate et les frondeurs", juge le Journal de la Haute-Marne. Lequel se demande si "l'unité prônée n'est pas un rappel à l'ordre plutôt qu'une synthèse de circonstance".

Pour La Charente Libre, "si le Premier ministre a mouillé la chemise au sens propre du terme, il n'est pas certain qu'il ait convaincu au terme d'un discours fourre-tout appelant à la fois au rassemblement de la gauche 'socialiste, écologiste et radicale' dès les élections régionales de décembre prochain et à la poursuite de réformes d'inspiration libérale". 

Jean-Christophe Cambadélis et Manuel Valls.
Jean-Christophe Cambadélis et Manuel Valls. © -

La réforme du droit du travail se profile

La position du Premier ministre intrigue Les Echos qui se demandent "qui peut comprendre la position du chef de l'exécutif qui, dans un même discours, sanctuarise la durée légale du travail à 35 heures et annonce une réécriture du Code du travail?"

De retour ce matin à Paris, Manuel Valls rouvrira peut-être les yeux pour voir la réalité en face. Qui ne ressemble, hélas, en rien à ce qu'on nous en a dit en Charente-Maritime", ironise Le Figaro. Dans la Presse de la Manche, on compare "le calendrier politique de Manuel Valls à une compétition de patinage artistique où les glissades sont conseillées mais les chutes interdites".

La volonté de Manuel Valls de "revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation" du droit du travail pour donner "plus de latitude aux employeurs", "plus de souplesse aux entreprises" a de quoi "réjouir les grands patrons", déplore L'Humanité. En effet, "le Premier ministre s'est éloigné des velléités d'Emmanuel Macron de revenir sur les 35 heures. Soulagement de l'aile gauche. Mais c'est pour mieux avancer sur un autre sujet: la réforme du droit du travail.

Le gouvernement entend offrir davantage de marges de manoeuvre aux négociations à l'échelon de l'entreprise", analyse la Voix du Nord. Pour rassembler la gauche, le journal conclut par le fait qu"il faudra compter sur d'autres sujets pour retrouver quelques forces centripètes. L'accent est alors mis de plus en plus sur les valeurs, face au terrorisme, à la crise climatique ou encore à la question des réfugiés".

La rédaction avec AFP