Une ex-présidente du MJS raconte les agressions sexuelles qu'elle a subies

Laurianne Deniaud, présidente du MJS avant Thierry Marchal-Beck, raconte les agressions subies alors qu'elle participait aux instances nationales du PS.

Laurianne Deniaud a présidé le MJS avant Thierry Marchal-Beck, aujourd'hui visé par des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles. "C'était chez nous, et c'est insupportable", écrit sur son blog l'élue de Saint-Nazaire.

Mais elle va plus loin que la condamnation de ces informations: Laurianne Deniaud évoque sur son blog son expérience personnelle qui, cette fois, concerne le Parti socialiste.

"Ça nous rend malade, parce qu'en fait on a été aussi victime de harcèlements ou d'agressions. On se souvient d'hommes violents lors d'un meeting dans un stade, qui ont profité de la promiscuité de la foule pour nous encercler, pour passer leurs mains sur tout notre corps, pour nous agresser sexuellement.
Parce que, jeune, femme, lorsqu'on arrive dans la plus haute instance de notre parti, des regards insistent et vous déshabillent. Parce que les SMS d'un ancien ministre insistent systématiquement pour transformer un café ou une réunion en dîner dans un hôtel parisien".

Sur RTL, l'ancienne présidente du MJS s'adresse aux femmes qui ont choisi de révéler les agressions dont elles ont été victimes: "elles sont très courageuses, je les admire, je les soutiens. Je suis profondément désolée de ne pas avoir su voir, de ne pas avoir su recomposer un puzzle. Et aux hommes, engagés en politique ou pas, je dis qu'il faut que cela s'arrête".

>> Laurianne Deniaud est l'invitée de BFMTV ce jeudi à 18h

Ariane Kujawski