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Parti socialiste

Un "forcené retranché à l'Élysée": Boris Vallaud tacle Emmanuel Macron sur la réforme des retraites

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 23 juin 2022

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 23 juin 2022 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Le patron des députés socialistes a des mots durs pour le chef de l'État et sa gestion de la réforme des retraites. Il l'accuse de "brutaliser" le Parlement et de "discréditer le dialogue social".

Le chef de file des députés PS Boris Vallaud a décrit ce dimanche Emmanuel Macron comme un "forcené (...) retranché à l'Élysée", l'accusant d'avoir provoqué une crise et un "coup de force démocratiques" en "brutalisant" le Parlement et en n'écoutant pas la rue sur la réforme des retraites.

"L'obstination est mauvaise conseillère et on a un président qui est un forcené", a affirmé le député PS des Landes, invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

"Quand vous êtes retranché à l'Élysée et que vous n'écoutez plus que vous-même, je n'ai pas tellement d'autre adjectif que celui-là", a-t-il répondu aux journalistes qui réagissaient à l'emploi du terme "forcené".

"Un coup de force démocratique"

Interrogé sur les propos du patron de la CFDT Laurent Berger qui avait parlé mercredi de "crise démocratique" à la veille de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Boris Vallaud est allé plus loin: "elle est aussi politique, institutionnelle et sociale. C'est bien le cumul de tout ça qui nous inquiète et qui nous désespère".

"Oui, c'est un coup de force politique et c'est une crise démocratique", a-t-il fait valoir.

"Quand vous discréditez le dialogue social. que vous marchez sur les partenaires sociaux (...), quand vous ne respectez pas l'institution parlementaire, que vous la brutalisez (...), que dans la rue vous avez des gens qui manifestent par centaine de milliers, par millions, oui c'est un coup de force démocratique car vous dévitalisez la démocratie", a-t-il insisté.

J.D. avec AFP