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Succession de Cambadélis: le Parti socialiste s'oriente vers une direction collégiale

Le siège du Parti socialiste rue de Solférino

Le siège du Parti socialiste rue de Solférino - Martin BUREAU / AFP

Le Bureau national du parti s'est mis d'accord ce vendredi soir pour mettre en place une direction collégiale succédant à Jean-Christophe Cambadélis. Une décision qui devrait être validée ce samedi à l'issue du vote des membre du Conseil national du PS.

Cela ne laisse plus beaucoup de place au doute. Le Bureau national du PS s'est accordé ce vendredi soir sur une solution de compromis concernant la succession du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, dans laquelle la direction collégiale mise en place en juillet se verra attribuer des compétences "pleines et entières", selon des participants.

Cette solution sera toutefois soumise samedi au vote des membres du Conseil national (le "parlement" du parti). La direction du parti à proposé le maintien de la direction collégiale, qui sera désormais organisée en quatre pôles (coordination et organisation, expression, administration et finances, relations extérieures).

Elle aura à charge de fixer l'ordre du jour hebdomadaire du PS, d'accompagner le lancement des "forums de la refondation" organisés d'octobre à décembre, de mettre en place la commission de travail sur les statuts, de préparer le congrès de février/mars, a précisé Jean-Christophe Cambadélis en sortant du BN.

Rachid Temal "représentant légal" du PS

Conformément aux statuts actuels, le numéro deux du parti, le sénateur Rachid Temal, "remplace" Jean-Christophe Cambadélis -il sera le "représentant légal" du PS, a précisé une membre du BN. Le secrétariat national et le Bureau national sont maintenus, ce dernier étant l'instance de décision finale du parti.

Ces dernières semaines, de vives tensions sont apparues entre les ténors du parti sur les rôles respectifs de Rachid Temal et de la direction collégiale, certains redoutant que Jean-Christophe Cambadélis continue de "tirer les ficelles" à travers son bras droit.

Le député du Val-de-Marne Luc Carvounas, qui plaidait avec d'autres pour que la direction collégiale assume à part entière les missions du premier secrétaire, s'est dit satisfait de la solution proposée. "Je suis forcément satisfait que la position que je défends depuis des semaines trouve une réponse collective", a-t-il affirmé, en se félicitant que la direction collégiale assume "toutes les prérogatives du premier secrétaire".

Le proposition d'une "présidence tournante" rejetée

"Nous avons confirmé la direction collégiale qui devient l'organe de direction du parti. (...) Ses prérogatives seront pleines et entières", a souligné François Kalfon, membre comme Luc Carvounas de la direction collégiale. La solution proposée par certains, d'une "présidence tournante" des membres de la direction collégiale, n'a cependant pas été retenue. Les noms des animateurs et membres des différents pôles n'ont pas été communiqués. Ils pourraient l'être samedi ou la semaine prochaine.

Ces questions d'appareil étant réglées, "nous allons pouvoir faire un conseil national tourné vers l'extérieur", s'est réjoui François Kalfon. Le PS devrait faire entendre sa voix dans plusieurs domaines sur lesquels la majorité est aujourd'hui vivement critiquée: logement, budget, finances des régions, territoires, a dit François Kalfon.

P.L avec AFP