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Retraites: Olivier Faure a trouvé Élisabeth Borne "démunie" après leur rencontre à Matignon

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, à l'Assemblée nationale à Paris, le 21 septembre 2022

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, à l'Assemblée nationale à Paris, le 21 septembre 2022 - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Le Premier secrétaire du Parti socialiste s'est exprimé quelques instants après avoir rencontré mardi la Première ministre à Matignon. Malgré leurs discussions, Olivier Faure a fait état d'une "situation de blocage".

Après la leader écologiste Marine Tondelier ce mardi matin, Olivier Faure a rencontré Élisabeth Borne à Matignon pour échanger sur la crise sociale causée par la réforme des retraites. Le Premier secrétaire du PS a prévenu la Première ministre que "laisser cette situation s'envenimer, laisser même peut-être la violence remplacer ce qui a été jusqu'ici des manifestations pacifiques, c'est prendre un risque considérable".

"Est-ce que nous voulons un nouveau Malik Oussékine?", a-t-il demandé, en allusion à cet étudiant décédé en 1986 sous les coups de policiers à moto, en marge d'une manifestation.

Le leader socialiste a jugé Élisabeth Borne "totalement démunie, parce qu'elle ne sait pas très bien ce qu'elle peut faire, en dehors de nous réexpliquer ce qu'elle a déjà expliqué".

Pour lui, il y a "des moyens connus pour débloquer cette situation: soit le retrait soit le retour devant le peuple français" avec la dissolution ou le référendum.

"Saisir la main" des syndicats

Aux côtés d'Olivier Faure, la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland a salué une "intersyndicale rare, de qualité, efficace, qui fait des propositions" de "sortie par le haut quand certains disent 'pause', 'médiation' ou 'discussion'".

Alors que l'intersyndicale sera reçue mercredi par la Première ministre, à la veille d'une onzième journée de mobilisation, Olivier Faure a appelé la cheffe de l'exécutif à "saisir leur main".

"Ce qui était très frappant: elle n’a pas cessé de dire 'je voudrais qu'on parle des métiers, conditions de travail', on a dit que tout ça venait justifier le fait que le projet était improvisé. Cela devait être abordé avant", a-t-il déploré.

Théo Putavy avec AFP