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Parti socialiste

Qui est Johanna Rolland, avec qui Olivier Faure veut former un tandem à la tête du Parti socialiste

Johanna Rolland, maire de Nantes, en août 2014.

Johanna Rolland, maire de Nantes, en août 2014. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Maire de Nantes depuis 2014, la quadragénaire deviendra première secrétaire adjointe du Parti socialiste si Olivier Faure est renouvelé dans ses fonctions à la tête du mouvement en janvier prochain.

Sera-t-elle la prochaine numéro deux du Parti socialiste? "J'ai accepté la proposition d'Olivier Faure de devenir première secrétaire nationale adjointe si nous avons la majorité à l'issue du vote des militants", déclare Johanna Rolland ce samedi dans les colonnes du JDD.

Autrement dit, elle deviendra la dauphine de l'actuel Premier secrétaire des socialistes, si ce dernier est renouvelé dans ses fonctions à l'issue du Congrès du PS prévu à Marseille fin janvier.

Cette femme de 43 ans est connue notamment pour diriger la ville de Nantes. Elle en est devenue l'édile en 2014, succédant ainsi à Patrick Rimbert. Anciennement premier adjoint, ce dernier avait pris les rênes de la ville après que Jean-Marc Ayrault - maire de Nantes entre 1989 et 2012 - a été nommé comme Premier ministre de François Hollande.

Directrice de campagne d'Anne Hidalgo

Avant cela, Johanna Rolland avait oeuvré aux côtés du socialiste comme attachée parlementaire lorsqu'il était député de Loire-Atlantique. La suite: un poste de conseillère municipale à partir de 2008, puis, une nomination en 2012 comme première adjointe en charge de l'éducation de la jeunesse, des grands projets urbains et de la politique de la ville.

Figure montante du PS et réélue comme maire de Nantes en 2020, l'ex de Science-Po Lille a été propulsée au porte-parolat de sa formation politique en 2021 en vue de la présidentielle. Avant de devenir la directrice de campagne d'Anne Hidalgo.

Elle formait avec Carole Delga, Michael Delafosse ou encore Mathieu Klein - respectivement présidente de la région Occitanie, maire de Montpellier et maire de Nancy - une "bande des quadras" comme cela avait été signifié dans Le Figaro. Soit des nouveaux visages à la tête de collectivités importantes censés incarner "la gauche du réel" de par leurs responsabilités locales.

Le récit n'a pas fonctionné. Anne Hidalgo a mené son parti à une bérézina encore plus importante que celle de Benoît Hamon (6,36%) en 2017, ne réunissant à réunir que 1,74% des voix au premier tour de l'élection présidentielle.

Chahutée pour sa politique de lutte contre l'insécurité

Aujourd'hui, Johanna Rolland et la maire de Paris prennent des chemins différents. L'édile de Paris soutient Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, pour le congrès du PS. Ce dernier souhaite incarner une troisième voie entre celle d'Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin farouchement opposée à la Nupes, et celle d'Olivier Faure, favorable à cette alliance des gauches.

Dans le JDD, Johanna Rolland dit ne pas "comprendre" la candidature de Nicolas Mayer-Rossignol. "On ne peut pas être pour la Nupes et en même temps contre la Nupes", tacle-t-elle.

Récemment, la maire de Nantes a été chahutée par les oppositions locales en raison de sa politique en matière de lutte contre l'insécurité, après le viol d'une femme à Nantes le 24 septembre dernier.

"Je refuse de céder à cette hystérie. La surenchère à laquelle on a assisté ces derniers jours n’a qu’une seule vocation: instrumentaliser un drame humain insoutenable", avait répondu Johanna Rolland dans Ouest-France.

Baptiste Farge