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Parti socialiste

Loi Travail: des permanences PS dégradées à Lyon et Toulouse

Le local PS de la Croix-Rousse, à Lyon, a été saccagé lors d'une manifestation contre la loi Travail.

Le local PS de la Croix-Rousse, à Lyon, a été saccagé lors d'une manifestation contre la loi Travail. - Capture BFMTV

Plusieurs permanences du Parti socialiste ont été saccagées et taguées mardi soir, lors de manifestations contre le recours au 49.3.

Façade taguée, vitres brisées et mobilier dégradé, c'est dans un bien mauvais état que les militants socialistes du quartier de la Croix-Rousse, à Lyon, ont retrouvé leur permanence mardi soir. Les locaux ont été saccagés lors de la manifestation organisée en réaction à l'annonce de Manuel Valls du recours au 49.3 pour faire adopter la loi Travail.

Le Parti socialiste clairement visé

"Parti de merde", pouvait-on lire sur une vitre, en lettres rouges. Si le Parti socialiste est clairement visé, à la section de la Croix-Rousse, on doute que les motivations soient purement politiques.

"Moi je pense que c'est une bonne excuse, la loi Travail, avance Alec Cerf, secrétaire de la section socialiste lyonnaise. Ce sont des gens qui ont voulu casser. Je pense qu'ils ne connaissent même pas un millième du contenu de cette loi."

Le bâtiment de la mairie de Lyon, socialiste, a lui aussi été tagué des mots "49.3, déni de démocratie". Les dégradations sont les mêmes au siège de la fédération socialiste de Haute-Garonne, à Toulouse. Sur la façade du local, des tags appellent à la rébellion contre l'ordre établi. Une violence qui étonne les militants.

"Je ne comprends pas les formes d'anarchisme qui viennent dégrader sciemment, s'étonne Sébastien Vincini, le premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de Haute-Garonne. Le chemin c'est celui du compromis et du dialogue social. Aujourd'hui sur ce texte-là, je regrette qu'on ne soit pas arrivé à un compromis et à une forme de dialogue."

Des policiers à bout

Au-delà des dégradations matérielles, la violence de certains manifestants se dirige également contre les forces de l'ordre. Entre les manifestations qui s'enchaînent et les insultes, les policiers n'en peuvent plus.

Ils en ont assez d’être stigmatisés par certains, explique Luc Escoda, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale pour les Midi-Pyrénées. D'être décrits comme des policiers violents, qui font un usage de la force démesuré et sans cadre légal, alors que l'usage de la force est parfaitement encadré, et on a finalement très peu de blessés parmi les manifestants. Il y en a bien plus parmi les policiers.

En Isère, six policiers ont été blessés lors des manifestations mardi soir, et des débordements du même type ont eu lieu à Nantes, ou encore à Caen. Le nouvel élan donné par l'annonce du 49.3 fait désormais craindre une radicalisation de la contestation contre la loi Travail.
H. M. avec Graziella Rodrigues, Florent Bonnard et Maxime Meunier