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Le PS dénonce la "proximité militante" du FN avec des "groupuscules d'extrême droite"

Marine Le Pen affirme qu'il n'y a aucun lien entre les agresseurs de Clément Méric et le FN

Marine Le Pen affirme qu'il n'y a aucun lien entre les agresseurs de Clément Méric et le FN - -

Alors que Marine Le Pen récuse tout lien entre les agresseurs de Clément Méric et le FN, le Parti socialiste dénonce la "complicité idéologique" entre son parti et "des groupuscules d'extrême droite".

Le PS a dénoncé mardi dans un communiqué la "complicité idéologique" et la "proximité militante évidente" entre le Front national et des "groupuscules d'extrême droite".

"Depuis quelques jours, Madame Le Pen déploie des efforts monumentaux pour nier les relations qu'entretient le Front national avec les groupuscules d'extrême droite impliqués dans le meurtre de Clément Méric", écrit Eduardo Rihan Cypel, un des porte-parole du Parti socialiste.

"Le Front national a une complicité idéologique et une proximité militante évidentes avec ces groupuscules d'extrême droite. La dédiabolisation du Front national, prônée par Marine Le Pen, n'est qu'une illusion", a ajouté le porte-parole, en soulignant que Marine Le Pen avait été "dans l'obligation d'avouer qu'elle avait bien rencontré une fois Serge Ayoub", leader d'un de ces groupuscules.

Marine Le Pen connait bien Serge Ayoub

Lors de l'émission "BFM politique" sur BFMTV/RMC/Le Point, Marine Le Pen avait souligné dimanche que le FN n'avait "aucun rapport" avec les groupuscules d'extrême droite, notamment ceux liés à la mort de Clément Méric, ajoutant que les membres de tels groupes "qui étaient encore dans le FN avaient été exclus".

Priée de dire dans la même émission si elle connaissait Serge Ayoub, Marine Le Pen avait répondu: "Je l'ai rencontré une fois et j'en ai conclu que nous n'avions pas grand-chose à nous dire et rien à faire ensemble. D'ailleurs, il s'est exprimé à plusieurs reprises pour dire toute la divergence qu'il y avait entre son positionnement nationaliste révolutionnaire et celui que je représentais."

Un livre de deux journalistes du Monde paru en 2011 révélait que Marine Le Pen avait dîné, à la fin de l'été 2010 avec Serge Ayoub, ex-chef des skinheads parisiens et leader de Troisième Voie, groupuscule pour lequel le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mardi le lancement d'une procédure pouvant conduire à la dissolution du mouvement.


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T.B. avec AFP