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Parti socialiste

Jean-Marc Germain appelle Manuel Valls à "ne pas utiliser le 49.3"

Jean-Marc Germain, député PS des Hauts-de-Seine, est ce lundi matin l'invité d'Apolline de Malherbe dans Bourdin direct sur BFMTV et sur RMC.

Invité lundi matin sur BFMTV et RMC, le député PS frondeur Jean-Marc Germain est un proche de Martine Aubry et à ce titre, être aubriste consiste à ses yeux à "faire passer les intérêts du pays avant ses propres intérêts". "On a fait le choix d'utiliser notre liberté de vote, on appartient à un parti politique qui est celui du président de la République et du Premier ministre, mais on pense que quand on n'est pas d'accord (à propos de la loi travail, Ndlr), il faut le dire". Mais "je ne vais pas décider par mon vote du retour de la droite. Quel serait le premier acte de la droite? Ce serait de faire la loi El Khomri en pire".

Pour Jean-Marc Germain, Manuel Valls joue la carte de la division. "Il essaie de recomposer une majorité avec le centre, mais il n'y arrive pas. A trois reprises, il a essayé d'avoir des voix au centre, voire à droite sur la déchéance de nationalité, il a dû la retirer parce que les voix de droite ne sont jamais venues. La loi Macron, même chose, il a dû passer avec le 49.3, et à nouveau sur la loi El Khomri".

L'appel à Manuel Valls

"Je veux lancer un appel ce matin au Premier ministre", poursuit le député. "Si on veut arrêter ça, il faut commencer par la loi El Khomri, parce qu'on voit bien que c'est ce genre de texte qui divise la gauche. Je lui demande de s'engager dès cette semaine à ne pas utiliser le 49.3. (...) La confiance est affaiblie, c'est un euphémisme. S'il veut la rétablir, il faut qu'il dise 'je n'utiliserai pas le 49-3'."

Quant au bilan de François Hollande à moins d'un an de la fin de son quinquennat, le député veut toutefois "reconnaître ce qui a été fait", pensant "au compte pénibilité" ou "aux moyens importants mis dans l'Education nationale". Mais "le 49.3 est un poison dans la Ve République. Ca conduit à prendre des mauvaises décisions. J'ai proposé de le supprimer, sauf pour des questions de défense ou de sécurité intérieure".

A l'heure où Emmanuel Macron et Arnaud Montebourg notamment s'avancent vers une candidature à la présidentielle 2017, Jean-Marc Germain "pense que c'est une bonne chose qu'on ait une multiplicité de candidatures. Ce n'est pas du tout un signe de faiblesse, à condition qu'on ait une méthode pour trancher entre nos différents candidats". Pour qu'il n'y en ait plus qu'un, "on fait des primaires", demande le député PS. "Il faut les faire".