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Parti socialiste

Investiture de Benoît Hamon: la gauche se remet à y croire

Au centre, Benoît Hamon, vainqueur de la primaire à gauche et candidat à l'élection présidentielle.

Au centre, Benoît Hamon, vainqueur de la primaire à gauche et candidat à l'élection présidentielle. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Une semaine après sa nette victoire à la primaire du PS et de ses alliés, Benoît Hamon sera officiellement investi ce dimanche par le parti socialiste. Avec le souci d'envoyer des messages pour rassembler les siens sans abandonner le "cap" de sa ligne.

La "famille" socialiste sera loin d'être au complet ce dimanche à l'investiture du PS de Benoît Hamon à la Mutualité à Paris. La maire de Paris Anne Hidalgo prononcera la première intervention, et l'ex-ministre de la Justice Christiane Taubira la dernière, avant un discours d'une heure de Benoît Hamon.

Qui sera absent?

Si Arnaud Montebourg et Vincent Peillon seront là, ce ne sera pas le cas de Manuel Valls, qui avait fait savoir dès le lendemain de sa défaite qu'il serait absent. Du côté du gouvernement, Matthias Fekl, Axelle Lemaire, Thierry Mandon, Laurence Rossignol, Harlem Désir, Christophe Sirugue ont confirmé leur présence, mais la majorité des poids lourds, dont le Premier ministre Bernard Cazeneuve, se sont fait excuser.

Malgré ces défections, l'ancien ministre de l'Education s'est dit "serein sur le rassemblement" dans un entretien au Monde paru samedi, persuadé qu'"il se fera" Tout en gardant son "cap". Il devrait montrer dans son discours sa "volonté de rassemblement", selon son entourage.

"Mon projet peut être enrichi", notamment sur l'Europe, a réaffirmé au Monde le candidat, se disant par exemple "confort(é) dans l'impératif besoin de construire une stratégie de défense européenne" après sa discussion avec François Hollande jeudi.

"Pas de fracture"

Depuis une semaine, plusieurs signaux sont au vert pour l'ancien "frondeur". L'hémorragie de socialistes en direction d'Emmanuel Macron, prédite par beaucoup, n'a pas eu lieu, pour l'instant en tout cas.

"Je note que les personnalités qui refusent ou qui émettent des réserves sont très peu nombreuses. C'est quinze personnes sur 250 députés (...) Il n'y a pas de fracture", s'est félicité samedi matin sur Europe 1 un des porte-parole de M. Hamon, Alexis Bachelay, une allusion au "droit de retrait" invoqué mardi par des députés du "pôle des réformateurs".

Les sondages apportent aussi de bonnes nouvelles au candidat PS, avec un bond d'environ dix points depuis la victoire de cet outsider de la primaire. La dernière enquête BVA-Salesforce le crédite de 16 à 17% d'intention de vote, plus très loin derrière François Fillon (18 à 20), empêtré dans le "Penelopegate", et Emmanuel Macron (21 à 22%).

Troisième motif de satisfaction, pour celui qui souhaite construire un contrat de gouvernement avec les écologistes et La France insoumise: EELV a rendu publique jeudi soir une lettre appelant à un dialogue avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon "pour construire un projet commun".

Julie Breon avec AFP