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Parti socialiste

Gérard Filoche: "J'ai du mal à croire Cahuzac les yeux dans les yeux"

Invité lundi sur BFMTV, le membre du bureau national du parti socialiste a accueilli avec beaucoup de scepticisme les justifications de l'ancien ministre du Budget au premier jour de son procès pour fraude fiscale.

Le cas de Jérôme Cahuzac doit servir d'exemple pour Gérard Filoche. Le membre du bureau national du parti socialiste n'a pas mâché ses mots lundi sur BFMTV pour réagir aux justifications de l'ex-ministre du Budget lors de sa première journée de procès pour fraude fiscale.

Le candidat à la primaire de la gauche n'a pas été convaincu par les explications de l'ancien membre du gouvernement. Le ministre déchu a justifié son compte caché en Suisse en expliquant qu'il servait au financement d'activités politiques au profit de Michel Rocard dans les années 1990. Le ténor du parti socialiste mort il y a deux mois, n'aurait pas été au courant de l'existence de ces mouvements de fonds, toujours selon Jérôme Cahuzac.

"Une coloration politique à son forfait"

"J'ai du mal à croire Cahuzac quoi qu'il dise, les yeux dans les yeux", a lancé Gérard Filoche, en référence à la célèbre question posée par Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV le 8 février 2013. L'ancien ministre du Budget assurait alors ne pas avoir de compte caché. "Je ne parierai pas un kopeck sur le fait que ses propos d'aujourd'hui soient plus justes que ceux d'avant-hier. C'est peut-être pour donner une coloration politique à son forfait. Le gars était ministre du Budget, il avait une pancarte sur le ventre 'luttez contre la fraude fiscale' et il fraudait lui-même", s'est-il indigné.

Depuis cette époque, Gérard Filoche est devenu l'un des plus grands défenseurs de la lutte contre l'évasion fiscale au sein de son parti. "Si vous avez un proche de Cahuzac, c'est Macron, il est pour le secret des affaires. Je n'ai pas confiance en ces gens-là. Ils sont trop proches des banques et du fric", a-t-il avancé. Selon lui, la solution serait de recruter 2.000 inspecteurs des impôts et 100 hackers "comme dans les films" pour aller chercher "l'argent des Cahuzac partout".

Elise Maillard