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Parti socialiste

Et si la primaire à gauche tournait au fiasco?

Les conséquences politiques d'un échec de la primaire de gauche seraient grandes.

Les conséquences politiques d'un échec de la primaire de gauche seraient grandes. - BFMTV

Si les organisateurs ne s'attendent pas à un engouement comparable à celui suscité par la primaire à droite, ils espèrent une participation correcte. Mais même avec des ambitions modestes, le pari reste risqué.

Une faible participation signerait un échec de la primaire à gauche, dont le premier tour se déroule ce dimanche. Même si, comparés à ceux de la primaire à droite, les objectifs des "primaires citoyennes" restent modestes, le risque d'une Bérézina ne saurait être exclu. Un million et demi d'électeurs sont attendus, contre quatre millions qui s'étaient déplacés en novembre dernier pour désigner François Fillon. C'est aussi moins que la primaire socialiste de 2011, dont François Hollande était sorti vainqueur.

Il faut dire que la campagne a été très courte, offrant moins de temps pour mobiliser les sympathisants de gauche. Le calendrier taillé à l'origine pour que François Hollande s'y présente le plus tard possible n'aura pas fait l'affaire des sept candidats en lice.

"La primaire est née de la plus mauvaise des façons, elle a été pensée, conçue, inventée pour François Hollande et il n'est pas là. Et donc tous les candidats, y compris Manuel Valls sont priés de se plier à des règles qui ne sont pas faites pour eux", détaille Laurent Neumann, éditorialiste à BFMTV.

Trois semaines de débats et trois débats télévisés plus tard, Benoît Hamon, Manuel Valls et Arnaud Montebourg caracolent en tête des sondages. Mais le scrutin reste très incertain.

Un échec aurait des conséquences politiques

"Le premier risque, c'est une participation faible qui annihile la légitimité du candidat en tant que tel. Le deuxième risque c'est qu'il y ait un débat sur le score de chacun des candidats sans victoire nette de l'un ou de l'autre", fait valoir Jean-Daniel Levy, directeur politique et opinion chez Harris Interactive. 

Un candidat mal élu aurait du mal à rassembler les siens et surtout à rassembler les gauches, préalable essentiel pour accéder au second tour en 2017. 

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D. N. avec Agathe Lambert