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Parti socialiste

Déchéance de nationalité: pour Marie-Noëlle Lienemann, François Hollande a agi "pour son image"

La sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann a fortement critiqué la décision de François Hollande de maintenir l'extension de la déchéance de nationalité dans la réforme constitutionnelle, affirmant qu'il n'avait agi que pour son image.

Invitée mercredi sur BFMTV, Marie-Noëlle Lienemann n'a pas retenu sa colère contre la décision de François Hollande de maintenir l'extension de la déchéance de nationalité dans le projet de réforme constitutionnelle. Pour elle, le chef de l'Etat n'a agi que par intérêt personnel.

"Normalement, le président de la République n’est pas un despote, fût-il éclairé", a ainsi lancé la sénatrice socialiste de Paris. "Normalement il est un arbitre, il est garant de l’unité, et là il ne la provoque pas. Et tout le monde a compris que c’était plus la préoccupation de son image qui, au dernier moment, l’a fait pencher pour cette proposition, qui je le rappelle a toujours été combattue par la gauche".

"Il a agi pour son image, son petit intérêt", a taclé la sénatrice, ajoutant: "Quand on a tellement le sentiment que son autorité a besoin d'être consolidée, c'est qu'elle n'est pas bien assise". 

Une proposition de droite

La sénatrice reproche au président de la République d'avoir "pris cette décision tout seul". "Le premier secrétaire du PS a dit qu'il était contre, beaucoup de socialistes sont contre. [...] Il aurait pu consulter, observer qu'il n'y avait pas de rassemblement unanime".

Marie-Noëlle Lienemann a donc affirmé son choix de voter contre la réforme constitutionnelle, l'extension de la déchéance de nationalité constituant selon elle une menace pour la République. Selon elle, cette idée vient avant tout de la droite. "C’est la question que je pose à François Hollande: pourquoi prend-il toujours appui sur les propositions de la droite et de l’extrême droite?", s'est-elle demandée.

H. M.