BFMTV
Parti socialiste

Christian Paul: "Agiter le 49-3, c'est la négation de toutes les belles déclarations" du congrès

Christian Paul à Poitiers, ce samedi.

Christian Paul à Poitiers, ce samedi. - AFP

Le député Christian Paul, porte-voix de l'aile gauche du parti et des "frondeurs" du PS, a répété au congrès de Poitiers son opposition à l'utilisation éventuelle par l'exécutif du recours à l'article 49-3 sur la loi Macron.

Le PS "ne doit pas s'endormir, s'enfermer, s'enliser", a lancé samedi le député Christian Paul, porte-voix de l'aile gauche du parti et des "frondeurs" du PS, devant le congrès de Poitiers.

"Le PS, quand on l'aime, on le respecte (...) Je souhaite qu'il soit aussi respecté par le gouvernement", a-t-il ajouté en exprimant l'espoir que des "majorités d'idées se dégageront dans les moments importants" pour le PS. Mais "ce congrès ne règle pas tout. Ce n'est pas un chèque en blanc pour personne", a-t-il averti.

Podemos "ne doit pas ringardiser le PS"

L'enjeu, selon lui, c'est que Podemos "ne doit pas ringardiser le PS". "Pas de copier-coller", a-t-il concédé toutefois, mais "remettons les citoyens dans le circuit et évitons de considérer les militants comme des figurants".

Christian Paul en a profité pour répéter son opposition à l'utilisation éventuelle par l'exécutif du recours à l'article 49-3 sur la loi Macron. "Je le dis clairement, agiter une nouvelle fois l'article 49-3 à propos de la loi Macron, sans que le PS ait tenté une médiation, c'est la négation de toutes les belles déclarations de ce congrès sur l'utilité de ce parti".

"Pas d'idée nouvelle" dans le discours de Valls

Réagissant, face à la presse, au discours donné par Manuel Valls devant le congrès de Poitiers, Christian Paul dit n'avoir "pas entendu d'idée réellement nouvelle". "Se pose toujours cette question: "est-ce que le gouvernement a les moyens de sa politique et de ses objectifs", a-t-il poursuivi.

Manuel Valls "a mis de l'eau dans son vin par rapport à d'autres discours, c'est évident", a-t-il toutefois reconnu. Et d'ajouter: "C'était un discours de sincérité, je ne doute pas un instant qu'il veuille sincèrement la réussite de la France, et du quinquennat de François Hollande".

la rédaction avec AFP