Bureau politique de l'UMP: "pitoyable spectacle" pour le PS

Le retour de Nicolas Sarkozy aux affaires, ce lundi, à l'occasion de la réunion au siège de l'UMP concernant l'invalidation des comptes de campagne de la présidentielle 2012, n'a pas plu aux socialistes.

"Quel pitoyable spectavle de voir ces gands élus qui rêvent de lui succéder accepter sans broncher cette politique spectacle!". Bruno Le Roux, chef de file des députés PS n'a pas mâché ses mots après la prestation de Nicolas Sarkozy ce lundi après-midi avant, pendant et après le bureau politique de l'UMP.

Assurant qu'il ne s'agissait "pas de son retour en politique", l'ex-chef de l'Etat a néanmoins profité de la réunion des responsables et des cadres du parti, venus initialement discuter de la situation financière de l'UMP après l'invalidation des comptes de campagne de la présidentielle 2012, pour faire un discours politique. Sous les vivats d'une centaine de militants et les applaudissements de Jean-François Copé, Alain Juppé, Nadine Morano...

Une mise en scène dénoncée par le Parti socialiste. "L'homme qui a mis le pays et son parti en faillite peut, sans faire rire la terre entière, jouer les sauveurs de la Nation devant un parterre de figurants muets", a dénoncé Bruno Le Roux.

"Une mascarade"

"On nous dit que ce n'est pas une rentrée politique mais on voit bien que la communication très sophistiquée est une façon de rentrer sans rentrer, un faux semblant", a déclaré pour sa part Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, au micro de BFMTV.

"C'est un peu une mascarade", a-t-il estimé, rappelant que "Nicolas Sarkozy a pris des risques en toute conscience. Il se présente comme une victime. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas digne".

"Unité de façade très hypocrite"

"Il faut vraiment toute l'arrogance de Nicolas Sarkozy pour prétendre fonder un retour en politique sur le fait d'avoir ruiné son parti après avoir ruiné la France", a dénoncé Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste.

"L'UMP s'est livrée à un grand numéro d'unité de façade très hypocrite", a-t-il encore estimé, ajoutant ensuite: "L'UMP est un parti aujourd'hui sans idée, sans ligne, sans clarté sur le plan de son orientation et sans leader. Ce grand numéro ne règle rien."

V.D. avec AFP